Michka détrôné ?

Ce billet est dédié à mon compagnon de débauches littéraires.

Knut, mascotte des marchands

En quelques semaines, cette boule de poils a fait doubler le cours de l'action du zoo de Berlin (de 2.000 à plus de 4.000 euros). Knut, l'ours blanc né au Tiergarten fin 2006 puis rejeté par sa mère, est devenu un phénomène économique. Son image inspire de nombreux produits dérivés : tee-shirts, porte-clefs, chansons, sonneries de portable. Le fabricant de peluches Steiff a acquis la licence Knut, tout comme le confiseur Haribo.

L'Expansion, mai 2007
Dans le même magazine, une information dans un article consacré aux cadres trentenaires accros des jeux vidéo : «[…] Il vient d'acheter Stalker, un jeu atypique dont l'action se situe dans un Tchernobyl virtuel. »


Je crée de ce pas une rubrique Revue de presse. Je pourrais remplir ce blog uniquement avec des brèves et le commentaire du Journal officiel.

Librairie La Madeleine

Billet (et quelques autres) en hommage à ma chère librairie de la Madeleine, qui ferma durant l'été 2007.
  • Martin Heidegger, Approche de Höderlin: impossible de résister à un livre qui réunit deux tels noms.
  • Joseph Moreau, Spinoza et le spinozisme: un Que sais-je, je déteste les Que sais-je. Acheté dans l'espoir (utopique) de le lire et d'y comprendre quelque chose.
  • Ludovic Roubaudi, Le 18 : au dilettante, pour remplacer le banal Folio acheté il y a quelques mois (contient une dédicace de Roubaudi à mon libraire).
  • Guiseppe Montesano, Dans le corps de Naples: à cause du titre et de mon voyage à Venise.
  • Rick Bass, Là où se trouvait la mer: parce que les pages sont tachées de café et que personne ne l'achètera.
  • Michel Serres, Esthétiques sur Carpaccio: j'ai un préjugé défavorable concernant Michel Serres, j'aime beaucoup Carpaccio, je ne sais rien de lui, le livre est mince (et gondolé), il sera vite lu, ce sera toujours ça d'appris.
  • J.M.R. Lenz, Cours philosophiques pour âmes sentimentales: le titre me fait rire et me rappelle d'autre part Cours de philosophie en six heures et quart de Gombrowitz. Même éditeur.
  • Thomas de Quincey, De l'assassinat considéré comme un des beaux-arts.
  • Leo Perutz, Le cavalier suédois: je sais que tous les Perutz sont bien même si je n'en ai lu aucun.
  • Ella Maillart, La voie cruelle, parce qu'il me semble que c'est ce livre que Catherine Rannoux identifie dans Fendre l'air, des choucas tournoyant devant une muraille "l'image pousse son cri", Saint-John Perse et Robinson Crusoë…
  • Annemarie Swarzenbach, Où est la terre des promesses: ces deux femmes me font rêver et comment résister à un sous-titre comportant le nom d'Afghanistan?
  • Andreï Guelassimov, La soif: la quatrième de couverture parle de Tchétchénie, d'ivrognerie… Pour compléter le tableau d'Anna Politkovskaïa et en hommage.
  • Rosamond Halsey Carr, Le pays des mille collines: mais où ai-je entendu ce titre? Parce que j'aime passionément La ferme africaine.
  • Paul Veyne, Sénèque, une introduction.
  • Fred Vargas, Pars vite et reviens tard, pour H., qui ne sait plus où est son exemplaire.
  • Les portraits de Renoir


Au moment de payer, le libraire me demande timidement de lui régler en espèces les livres soldés: il vend en fait des livres personnels. Il regarde un à un ceux que j'ai choisis:
— Ah oui, ça c'était très bien... Oui, celui-là, c'est pas mal, très violent (le livre sur Naples)…
— S'ils vous manquent, je vous les prêterai. (Je pense au militaire de Milady, obligé de vendre ses livres, puis sa jument. Ici, il ne s'agit que d'un manque de place, je crois).
Les billets et commentaires du blog Alice du fromage sont utilisables sous licence Creatives Commons : citation de la source, pas d'utilisation commerciale ni de modification.