Lorsque j'étais en terminale, je lisais Fanshen, je ne sais plus pourquoi. Le midi, je m'échappais du lycée, je lisais en marchant, j'allais jusqu'à la basilique, je m'installais dans la nef, je lisais dans l'odeur d'encens.





Parce que j'ai été très malheureuse au collège et que C. était très malheureux au collège, je l'ai sorti de là et je l'ai mis dans une boîte privée. Depuis il n'est plus malheureux, il vit avec décontraction, un club Med permanent, en quelque sorte.
H. est furieux, râle à cause du prix et du je-m'en-foutisme de C. La seule façon de le faire taire (et encore, ce n'est pas sûr), c'est que je puisse financer cette école sur mes deniers (ou remettre C. dans le public (mais je n'aime pas l'échec)). Donc il faut que je change de boulot, que je retourne faire ce que je détestais, parce que cela paie mieux.
Et tout ça juste parce que je suis têtue, car si C. m'en sera peut-être vaguement reconnaissant, il ne fera pas le moindre effort pour autant, et H. regrettera que le surplus de recettes serve à "payer cette école pour gosses de riches".
J'en ai marre.