Ce matin en haut des escaliers du RER m'attendait un militaire Famas au poing, l'air belliqueux. Ils étaient trois, à nous regarder sans nous regarder.

Le temps que je trouve mon téléphone, ils avaient décidé de franchir les portillons: la photo est prise d'un peu trop loin.





Je n'arrive pas à m'habituer à ces hommes armés et en treillis dans les couloirs du RER. J'ai l'impression d'un coup d'état imminent, de vivre dans une république bananière. Ça dure depuis combien de temps? Août 1995? (l'attentat dans le RER B à Saint-Michel). Cela n'est-il pas, n'était-il pas, destiné à être temporaire?

Et je les plains, ces militaires: se sont-ils engagés dans l'armée pour faire le pied de grue dans les couloirs du RER? Quels sont leurs ordres? Leur arme est-elle chargée, balle engagée dans le canon? (si oui c'est scandaleux, si non c'est inutile).