Rêvé d'une façon extraordinairement précise de Barthes, d'une œuvre de Barthes. Jean-Yves et Pascal étaient là.

Tenu dans mes mains le commentaire de Barthes, dans un livre partant en lambeaux, à la couverture jaune à la façon des anciens Grasset. Livre de bibliothèque, bibliothèque lumineuse et interdite, sans doute dans la coupole du Panthéon (je savais que j'étais dans un lieu correspondant à peu près à la coupole du Panthéon). Histoire de chasse et de vengeance, de sanglier décousu. Lu la dernière phrase, dans le style désuet et si légèrement ironique de Barthes. Une sœur ayant vengé invisiblement son frère. Impossible de me souvenir de cette phrase pourtant si nette, si musicale.
Puis second livre, tout petit, cinq centimètre sur cinq, couverture vive, jaune et rose, contenant le conte commenté par Barthes. Conte écrit par Barthes?

Mais qu'ai-je donc amalgamé, la tapisserie du musée Goya, les chasses de Monsieur de Lautrec et Le bruissement de la langue? Quelle frustration de ne pas se souvenir des deux phrases si nettement lues. Il aurait fallu les noter au réveil (mais aurait-ce été possible?)

Fini Arjouni [1]. Camomille et miel.

Notes

[1] en allemand, sans dictionnaire: compris l'esprit ;-).