8 heures, endormie et vaseuse. Vendredi. Messe à l'église de La Défense, un peu par curiosité, un peu parce que ce serait pratique si ça me convenait.

Nous sommes une trentaine, et à ma grande surprise, seulement quatre ou cinq femmes.

La lecture n'est pas une lecture mais une récitation: la jeune femme est aveugle, elle récite d'une voix claire, à peine hésitante vers la fin du passage, l'histoire de David et Bethsabée. Celle-ci me paraît longue, j'ai peur que la jeune femme se trompe, qu'elle ait un trou de mémoire. Jamais je n'avais écouté avec autant d'attention; je n'avais pas retenu les multiples péripéties de l'affaire, David invitant Ourias à sa table, souhaitant l'inciter à la faute pour couvrir la sienne. Si Ourias avait été moins pieux, s'il n'avait pas respecté la règle qui interdisait aux soldats de rejoindre leur femme en temps de guerre, David ne l'aurait pas envoyé à la mort.
Il arrive souvent dans la Bible que la vertu ne soit pas récompensée, je n'y ai pas prêté suffisamment attention quand j'étais plus jeune.