En parcourant mes billets mis en ligne en revenant de Venise, je me rends compte qu'ils ne permettent absolument pas de savoir ce que j'y ai fait, ils ne rendent rien de la chair des jours.
Bien sûr c'est volontaire, mais tout de même, c'est étonnant de tenir quotidiennement quelque chose qui n'est pas un journal de faits, mais un journal de pensée, ou même pas (car cela supposerait qu'il y ait "pensée" et continuité dans le fait de la noter), juste des lignes, en fonction des envies et de la volonté, de la volonté de cacher le plus souvent. Pourquoi écrire tous les jours avec la volonté de cacher?
Disons que ce n'est pas une volonté initiale, c'est plutôt une volonté résultante, résultant de ne pas trop montrer les mauvais moments, une volonté de glisser. RC prétend que c'est justement quand tout va mal qu'il faut tenir son journal. Peut-être, mais un blog n'est pas un journal, il est en ligne, il est lu, ou susceptible de l'être.

Ne restent je l'espère que la fantaisie, le farfelu, le rire, quelques coups de gueule, un peu de publicité pour les spectacles ou les sites aimés. Et la bizarre constatation que deux ans plus tard on ne retrouve rien de ce qu'on aurait aimé avoir noté parce qu'on ne s'en souvient plus.
Tant pis.