Je m'étais dit qu'au pire, je verrais de beaux paysages (enfin, beaux: de larges paysages, de gauche à droite de l'écran, des pans d'horizon).
Ce n'était pas faux, à cela près que la moitié du film se passe la nuit, et que ce que l'on voit, ce sont des phares de voiture. Variations sur un champ, une fontaine, un arbre.
La nuit crée le huis clos, dans les voitures, dans les maisons.

Les thèmes sont ceux d' Une séparation. La famille, le couple, la vérité, la vérité bonne à dire, celle que l'on va taire ou amortir, par charité, par impuissance devant la cruauté de la condition humaine. «Ceux qui paient, ce sont toujours les enfants.»

«Tout le monde a ses raisons», encore et encore.

Plans fixes sur les paysages comme des tableaux, plans fixes en intérieur comme des photos. Personnages plus bavards que des personnages de Tarantino (si, c'est possible. Mais en turc, pas en anglais: il faut s'accrocher!)

Beau film.