Entretien en tête à tête avec mon chef. Dialogue final:

Je : — C'était juste une remarque un peu nostalgique puisqu'on va le perdre maintenant que nous sommes vendus…
Lui: — Vendus? Nous sommes en vente, nous ne sommes pas vendus!
Interloquée devant son ton: — Mais enfin, c'est la même ch…
— Nous sommes vendus, nous sommes foutus, je ne peux pas accepter cela!
??? — Mais enfin, pas du tout, c'est la troisième fois que je change d'entreprise sans en changer; alors vous savez, je ne m'en fais p…
Il me coupe la parole: — En temps que cadre, vous avez un devoir de réserve! Vous n'avez pas à diffuser des bruits de couloir et alimenter les rumeurs!

J'ai quitté son bureau très en colère. Depuis quand parler en tête à tête avec son supérieur hiérarchique d'un sujet sur la place publique consiste à alimenter les bruits de couloir?

Après une nuit, je me sens détachée et amusée. Je ne sais pas ce qu'il rencontre comme problèmes mais visiblement il est bien plus inquiet que moi, même si je ne comprends pas pourquoi (il est à quelques mois de la retraite).

Mais j'ai bien compris: ne plus donner mon donner avis même s'il me le demande («C'est un germain breton mais il ne faut pas le secouer trop fort même s'il le demande»): tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.