Restaurant La Fourchette[1] (des ours en peluche à foison et des fourchettes pendues au plafond, épées de Damoclès pour de faux un peu effrayantes malgré tout — excellente cuisine), collection d'Anne Sclumberger actuellement exposée à la fondation Fernet-Branca à Saint-Louis, il y a de la neige dans les champs, un passage dans un "magasin de livres" à Mulhouse (un magnifique tout petit Lettres de mon moulin relié de cuir noir et Léonie d'Aunet, Voyage d'une femme au Spitzberg (je feuillette au passage deux tomes de souvenirs de d'Orgeix datant des années 50)).

Nous sortons trop tard de la librairie, trop tard pour acheter des œufs, samedi soir 18h30, tout est fermé.

Lincoln : être obligé de faire voter un amendement sur l'esclavage avant de négocier la fin de la guerre, car la déclaration d'émancipation des esclaves de 1863 ne faisait qu'opérer une sorte d'expropriation des "rebelles" — et donc n'ôtait pas leur qualification de "biens" aux esclaves, qui le seraient redevenus avec la fin de la guerre. Emanciper les esclaves avant de terminer la guerre, terminer la guerre pour éviter des morts inutiles, deux exigences contradictoires (car si la paix était signée, l'urgence de reconnaître l'égalité des droits des Noirs s'évaporait, ne serait-ce que par peur de l'inconnu, de cette société à construire — voter la fin de l'esclavage, c'était aussi espérer mettre fin à la guerre) mises en tension par le film.

Notes

[1] 1 rue de Landser à Schlierbach