Déstabilisée ce soir après un oral d'AT avec O. Artus.

Je ne sais absolument pas ce que j'ai fait, ou plutôt je le sais: à la question «Quelle est votre critique de ce livre?» (Dieu obscur de T. Römer), je me suis jetée à l'eau et j'ai parlé de ce qui me préoccupe depuis quelques temps, pour des raisons de logique: j'ai répondu qu'il me manquait le lien entre ce genre d'exégèse et Dei Verbum. (En d'autres termes, comment peut-on réduire un texte biblique aux influences assyriennes voisines et à un discours de propagande royale, tout en bouleversant la datation de la diégèse en fonction des découvertes archéologiques, et parler encore d'inspiration divine?)

Réponse: «l'Eglise a mis cinquante ans après Dei Verbum à mettre au point la méthode qu'elle a donnée avec Verbum Domini, nous réfléchissons maintenant à l'inspiration, j'étais hier au Vatican en commission sur le sujet.»

Gloups. Ça fait bizarre de s'entendre répondre cela.
Sa dernière question a été: «A l'origine, vous êtes littéraire ou scientifique?»
C'est la troisième personne à me poser cette question depuis que j'ai entrepris ce cursus. Qu'est-ce que cela peut bien changer pour eux? Et si cela n'est pas perceptible, la réponse a-t-elle un sens?