Samedi : je m'y suis prise si tard pour réserver cette semaine de ski que le départ ne s'effectue pas en train, mais en bus, ce qui m'inquiète beaucoup (le nombre d'accidents de bus… et l'accident de Beaune, jamais oublié (heureusement que j'ai ce blog, parce que je ne veux pas parler de mon angoisse autour de moi)).

Mais comme j'écris cela dimanche (en regardant Wasabi, ce qui n'aide pas à la concentration), je sais qu'Olivier est arrivé. Il ne reste plus que le retour.

Après les péripéties des dernières semaines, je n'ai plus confiance en rien et je vérifie tout: la taille de la combinaison, le nombre de chaussettes, les slips, la crème solaire… Pire que l'année dernière puisque je repère plusieurs vêtements non marqués: apparemment, l'année dernière je l'avais laissé faire sa valise sans rien vérifier (mais l'année dernière c'était des vacances quasi familiales, avec le CE de la boîte: toujours les mêmes enfants et les mêmes accompagnateurs, pas grand risque de perdre grand chose. Cette année c'est différent: UCPA).
Je marque les gants avec des étiquettes tissées à l'ancienne (j'y ai toujours été attachée, j'ai passé des heures (des nuits) à coudre ces étiquettes au long des années, y compris sur les paires de chaussettes et les slips. Sans doute à psychanalyser: le soin du linge comme marque d'un amour qui ne peut réussir à se verbaliser (et si je m'étends ce soir, c'est sans doute que c'est plus ou moins la dernière fois que je couds ces étiquettes)) en regardant un film un peu déprimant, About Schmidt.

Bus porte Bagnolet, à minuit. Nous rentrons, et je termine la soirée en usant mon inquiétude en regardant Le dernier roi d'Ecosse, coloré et fascinant.