— Ce soir, je dîne avec des copines.
— Quoi? des blogueuses?
— Non.
— Des rameuses?
— Non.
— Des oulipiennes?
— Non.

Et c'est vrai que je n'ai pas de copines, je n'ai que des copains. Je suis très misogyne, j'en ai peur.

J'avais organisé un dîner avec trois amies rencontrées en Grèce, mais finalement ce fut un tête-à-tête, très intéressant, avec quelqu'un que je connaissais à peine:
— Un soir, je ne suis pas rentrée chez moi.

C'est impressionnant, comme déclaration. Elle raconte la lassitude de la vie conjugale, le mari pessimiste et bougon, insupportable: «il a arrêté de voir son psy car je crois que celui-ci lui a dit qu'il n'avait pas entièrement raison!»
Maintenant elle fait des études de théologie (je plaisante, il n'y a aucun enchaînement logique), mais pas chez les dominicains, chez les jésuites.
Elle me cite des choses que j'ai dites cet été. Je ne les renie pas, mais je suis soufflée: décidément, je parle beaucoup trop (mais en fait, quelle importance? au moins je ne trompe pas les gens sur mon compte.))

A minuit passé, je rentre de la gare à pied, ma voiture n'ayant plus de batterie. Fatiguée (j'ai ramé à midi). Comme une môme, j'escalade les clôtures pour rentrer plus vite chez moi.