Quand je n'ai pas le moral j'ai froid et je n'ai pas envie d'aller ramer, même si je sais que ramer me réchauffera et me redonnera un peu le moral (tout au moins du courage (as opposed to découragement) ce qui n'est pas à négliger pour terminer la journée).

Hier je ne suis donc pas allée ramer; aujourd'hui je m'y suis forcée. Dix kilomètres autour de l'île de la Jatte en double canoë.

Il se produit un phénomène curieux avec le courant: en amont du club (qui est sur une île, l'île de Neuilly), le bras (dit "petit bras", tandis que les péniches circulent sur le grand bras) est fermé par un barrage de retenue. Quand il n'y a pas de courant, c'est très calme, mais dès qu'il y en a, le débit est très rapide, beaucoup plus rapide qu'à Melun par exemple (de l'influence de la section du tuyau sur la vitesse de l'eau).
Au bout de l'île de Neuilly commence l'île de la Jatte, et tout le courant du petit bras de l'île de Neuilly va se jeter dans le grand bras de l'île de la Jatte, tandis que le courant dans le petit bras de celle-ci reste très calme en toute saison et quoi qu'il arrive.

En d'autres termes, le courant se partage en amont de l'île de Neuilly pour ensuite rejoindre un seul bras (ou quasi) en amont de l'île de la Jatte.

Cette année, sans doute dans l'éventualité d'un hiver aussi difficile que l'année dernière, Vincent nous fait privilégier "la Jatte" sur "le barrage". Le problème, ce sont les péniches que nous devons apprendre à croiser (on n'imagine pas le danger que représentent les vagues qu'elles soulèvent pour des embarcations aussi frêles que les nôtres. Moby Dick).