Une carte

Pas réellement un bonheur au sens de joie simple et intime, mais plutôt un petit mystère, une petite récompense tels que m'en réservent régulièrement les livres d'occasion (et ce que j'aime, c'est justement ce poids de vécu).

Et j'ai retrouvé la liste des adresses des participants à Cerisy, je vais pouvoir écrire des cartes de vœux.

Rangement

Une journée pour faire du ménage et ranger — pas eu le temps depuis que nous sommes revenus des Etats-Unis. Cela ne fait pas une journée très palpitante, sauf que cela permet de manipuler des livres, ce qui est toujours plaisant. Aurai-je un jour le temps de les lire? Pourquoi les acheter si je ne les lis pas? (Question de C.)
Aucune idée, franchement. Quand j'achète un livre neuf, récent, je me dis que cela va soutenir, encourager, l'auteur, quand j'achète un livre d'occasion (avec souvent une pulsion presque bibliophile, avoir l'édition de l'époque, le grand format), je me dis que j'évite le pilon à l'objet.

Je n'ai pas retrouvé le dossier de la préparation pour demain, cela me pertube: comment est-ce possible? Mon bazar n'est pas organisé, mais il est englobant: tout est là, rien n'en sort, rien ne se perd. Je revois encore ces pages, je relis les questions: les aurais-je rêvées? Je sais que je suis susceptible de rêves extrêment précis, détaillés, mais en suis-je au point de rêver l'énoncé des travaux à préparer? (Je n'y crois pas, je ne le crois pas.)

Je commence — j'hésite à le signaler trop clairement, cela va prendre tant de temps et n'a aucune chance d'aboutir — à taguer les billets du jour où je les écris tandis que je les place au jour de leur survenance, au gré des dates rencontrées dans les livres, les factures, les cahiers: que peut donner une mémoire mitée, dans quelle mesure les objets peuvent-ils nous aider à remonter le temps?
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