Nous avons fini le nettoyage, remis les boîtes rangées en hauteur dans les vestiaires (le vestiaire des garçons fait quatre fois la taille de celui des filles (nous sommes à l'étroit certains midis)) dans l'atelier. J'ai découvert à cet occasion l'outillage de Vincent, un vrai menuisier-ébéniste, et vérifié son goût pour l'ordre, l'organisation (toutes les boîtes étiquetées), qui est si agréable et fait gagner tant de temps.
Les armoires de l'atelier reposent sur des planches à roulettes, planches en contreplaqué à jeter, minées par l'eau: nouvelles planches, perçeuse, roulettes, écrous, boulons, …

Jean-Pierre me raconte que la boue du hangar a été nettoyée mercredi par une entreprise spécialisée envoyée par la mairie: «ç'aurait été impossible, il y en avait trop. Dehors ils avaient tracé un chemin comme dans la neige, il y en a un qui a voulu atteindre le garage, il s'est étalé… La boue était plus glissante que la glace.»

Je pense à tous ceux qui sont en train de rentrer chez eux, aux canapés, aux meubles. Les voitures bourrées d'électronique ne démarrent plus. Samedi j'entendais à la radio quelqu'un qui commentait: «dans les pays pauvres il y a énormément de gens touchés, mais peu d'objets abîmés. Chez nous c'est l'inverse.» Je pense aux torrents de boue d'Inde ou d'Indonésie…





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