Comme prévu jeudi ou vendredi, H. a rencontré B. chez son avocate (plus un autre avocat et le patron du cabinet comptable). A l'origine cela devait être une réunion pour décider de ce qui pouvait être sauvé, mais avec le licenciement de Carole, il n'y a plus rien à sauver.

"Ils" ont essayé, pourtant. Nous avions réfléchi aux conditions: reprendre Carole, ouvrir la filiale aux US. Les deux conditions ont été refusées. En revanche, proposition financière mirobolante pour rester malgré tout. Je méprise ces gens qui pensent pouvoir tout obtenir avec un gros chèque. Allez vous faire f***! Tout ça pour que le cirque recommence dans une semaine ou un an… La confiance est définitivement brisée.

H. me rejoint à La Défense. Nous déjeunons ensemble. Nous faisons la liste des personnes à prévenir personnellement, ceux dont il me semble important qu'ils n'apprennent pas cela par la bande, ceux que nous voulons (espérons) conserver comme amis ou au moins connaissances. Six ans, sept ans… Je me souviens de ce jour de juillet ou août 2010, j'allais entrer dans le RER pour rentrer, j'ai H. au téléphone: «Il faut que je te parle.» Quelle solemnité soudain. J'ai eu peur: j'ai fait une conn**? il a fait une conn***? «Que dirais-tu si j'allais travailler à Mulhouse?» Euh… comment avouer que je ne situe pas exactement Mulhouse, là tout de suite maintenant sur un quai de RER. «Euh, rien… si ça te va, pourquoi pas?» (La même année, en septembre, C. devait partir en Suisse.)
And now back home. (Ça me fait penser que je vais pouvoir m'absenter le week-end: j'évitais, sinon nous ne nous voyions plus du tout.)

Nous faisons la liste du matériel qui appartient à l'entreprise et à rendre. Quand je le quitte, il va s'acheter un téléphone. «L'employé m'a proposé de m'aider à configurer mon iPhone, je lui ai dit que je m'en sortirai».

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La chienne que j'ai d'une certaine façon sauvée il y a deux ans (c'est ma fierté) est morte hier soir.