A l'invitation de Gilda qui fêtait son arrivée dans ce lieu auguste, je suis passée à la librairie Charybde (elle est vraiment à deux pas de gare de Lyon, une fois qu'on connaît c'est très rapide d'y passer).

La librairie est beaucoup plus petite que je ne le pensais. Je la connaissais depuis longtemps par son blog, intéressant, peut-être un poil trop SF, policiers et romans pour moi, mais source d'idées pour des lectures exploratoires.
La plus grande surprise, un peu vexante, pour moi, a été de découvrir à quel point j'étais dépassée. La librairie est organisée par éditeurs et collections; je connaissais les noms de la plupart, mais pas l'aspect, "la tête": des étagères entières de tranches à la physionomie inconnues. En quinze ans, les couleurs (vives ou "ethniques") et les formats (en voie de diminution) se sont totalement renouvelés.

J'ai passé beaucoup de temps à explorer les rayons, pour repartir avec des classiques, j'en ai bien peur:
- Derniers témoins de Svetlana Alexievitch, parce que c'est une grande, sans aucun doute;
- La pensée du roman de Thomas Pavel, parce que les cours de Pavel au Collège de France m'ont enthousiasmée (podcast);
- la trilogie maritime de Golding, que j'avais l'intention de lire depuis cet article d'Odile Gannier: Rites de passage, Coup de semonce et La cuirasse de feu. J'ai eu la surprise de la trouver en français en folio, je l'ai prise;
- Ingeborg Bachmann, Toute personne qui tombe a des ailes. Edition bilingue, dans le cadre de ma préparation au voyage de cet été;
- Le laboureur et ses enfants de Jon Elster, "deux essais sur les limites de la rationalité": l'homme qui prône le tirage au sort à la place des élections (tirage parmi un groupe choisi, je suppose : il faut que je le lise, justement).