H. me dépose en passant gare de Lyon — pas de métro entre l'Etoile et la Défense, je prends le RER jusqu'à la grande Arche pour redescendre le parvis à pied et aller ramer.
Nous savions que nous serions là toutes les cinq mais sans nous être assez concertées : quel bateau voulions-nous faire étant entendu que nous ne faisions pas de yolette? (deux doubles un skiff, deux skiffs un canoë un double canoë, etc)
Nous n'avons donc pas pu indiquer un choix clair à l'entraîneur alors que nous n'étions pas toutes arrivées à la même heure (à quelques minutes près — mais le midi c'est important) et nous nous sommes retrouvées dispatchées entre différents bateaux, moi dans un quatre dont je connaissais bien les rameurs mais qui a été particulièrement cahotique, sans hauteur de mains. Sortie décevante, donc.

Déjeuner au café Beaubourg (plus de coquillettes aux truffes, plat d'hiver, mais une énorme profiterolle) puis palais Garnier pour Anne Teresa de Keersmaeker.

Regarder de la danse est sans doute ma façon préférée d'écouter de la musique. Ce soir:
- Quatuor n°4 de Bartok, dansé par quatre jeune filles dans une chorégraphie bondissante et ludique, où les claquements de talons ont leur rôle;
- La grande Fugue de Beethoven dansé par sept hommes et une femme en chemise blanche et veste noire (la femme ne s'identifie que tardivement). L'art de la chute.
- La Nuit transfigurée de Schönberg dans un croisement de couples qui courent et tombent et reconstituent le temps en décalant leurs mouvements.

A ma grande surprise, un couple et une famille quittent la salle durant la Fugue: qu'est-ce qui peut leur déplaire à ce point-là? A quoi s'attendaient-ils, qu'attendaient-ils?

Quand danseurs et danseuses viennent saluer, je suis étonnée de leur jeunesse.