Billets qui ont 'Porto' comme ville.

Porto

Journée de flâneries (la mer, le tramway, Sébastien, Henri le navigateur qui n'a peut-être jamais navigué, la numérotation des rois d'Espagne et du Portugal, les statues de gens que je ne connais pas) et surtout d'un temps incroyablement long (quatre heures?) passé à table à discuter à partir de RB par RB (beaucoup digressé, malgré tout).

Les skiffs sur le Douro, très beau fleuve, si étal, donnent envie de ramer, là, tout de suite.

Je n'ai pas les bonnes chaussures. La ville peut se faire incroyablement abrupte. Beaucoup d'immeubles sont très abîmés, mais le carrelage reste bleu. Nous avons tant discuté que les églises sont fermées. Vers le soir avec la nuit qui tombe, coup de blues.



En rentrant, un mail me sert le cœur.

Les années 80 à Porto

Passé une partie de la nuit à finir mon intervention de la journée. Beaucoup coupé, c'est beaucoup trop long, et je ne suis pas sûre de réellement répondre à la question.
Il y a toujours cette impression un peu étrange d'être en train de mentir parce qu'on ne dit pas tout.

Comme toujours, les personnes bilingues me remplissent d'admiration. Et il s'agit de littérature, ce qui signifie que nous ne pouvons être dans l'à-peu-près en ce qui concerne la langue.

Noémie nous raconte un colloque en Iran («Mais qu'est-ce que je fais là?»), la peur, mais aussi l'étonnement, le voile comme parfait vêtement pour ne pas être touriste, pour être libérée des regards, la loudeur du manteau, les gestes empêchés,…
Une Chinoise docteur en littérature française en ayant travaillé sur l'ironie (y a-t-il quelque chose de plus culturel que l'ironie?), un Espagnol doctorant travaillant sur Romain Rolland (détail curieux: Romain Rolland n'est pas réédité en France mais disponible en Allemagne), une professeur qui nous parle de Jean Muno (mais qui est-ce?), Noémie préparant sa thèse sur Hervé Guibert.
A lire aussi sans doute, François Cusset: La décennie - le cauchemar des années 80.

(Je suis un peu embêtée, parce que j'ai eu le malheur de parler de ce blog et que je ne voudrais pas vexer ceux que je ne vais pas citer alors que j'écris sans désir d'exhaustivité (sinon je reprendrai le programme). Mais enfin, l'expérience prouve qu'il n'y a pas à s'inquiéter, au final, bien peu lisent.)

Les organisateurs ont vraiment bien fait les choses et au déjeuner José était très gai en bout de table. (Mais de quoi parlait-il? En tout cas la bouteille était vide.)

Programme

D'autre part, il y a les onze livres de RC durant les années 80 à caser avant mai, ce qui fait (ferait idéalement) quatre en février, quatre en mars, trois en avril (enfin, dix en réunissant les Tricks).

1989 L'Élégie de Chamalières (Sables)
1988 Élégies pour quelques-uns (P.O.L.)
1988 Tricks (P.O.L.)
1987 Journal romain (1985-1986) (P.O.L.)
1987 Roman Furieux (Roman Roi II) (P.O.L.)
1985 Notes sur les manières du tips (P.O.L.)
1984 Chroniques achriennes (P.O.L.)
1983 Roman Roi (P.O.L.)
1982 Été (Travers II) ; Jean-Renaud Camus et Denis Duvert (Hachette)
1982 Notes achriennes (P.O.L.)
1982 Tricks (Persona)
1981 Journal d'un voyage en France (Hachette)
1980 Buena Vista Park (Hachette)

Je m'aperçois qu'il n'y en a que deux que je n'ai jamais lus. Bonne nouvelle.

Pas lu une ligne aujourd'hui (vendredi 20). Feuilleté Mercanton, Sam Slote (sur le silence chez Mallarmé, Dante et Joyce) et Roland McHugh (un petit livre sur sa découverte de FW). Cela donne des envies de traduction. J'aime les livres avec des photos de personnages.
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