Billets qui ont '2016-07-28' comme date.

Projets

J'ai réservé des places pour Aïda demain soir, parce que l'affiche dans le métro m'avait plu. Et emportée par l'élan, je me suis abonnée pour la saison 2016-2017: l'année prochaine, sans le grec (enfin, juste la "lecture suivie", une fois par mois), mon emploi du temps devrait être plus léger. J'ai abandonné l'espoir d'emmener H., l'expérience prouve qu'il est impossible de caler nos emplois du temps. Je n'ai pris qu'une seule place, sachant déjà qu'il m'en voudra parfois, les soirs où il sera là (à la maison) et qu'il aurait aimé venir, les soirs où il sera là et qu'il désapprouvera mon choix («Vraiment, ça te plaît?»)

D'autre part j'ai vérifié les horaires d'allemand à l'IPT: le mardi après-midi. Et j'ai alors découvert ce programme (p.19): des weeks-ends de visite de Paris, Rome, Londres, Berlin, Athènes sous un angle biblique (??) avec en accompagnatrice ma prof de grec 3. Engagez-vous rengagez-vous, qu'ils disaient. Ça me tente, j'ai retenu les dates, mêmes si là, c'est quasiment la guerre que je déclare à la maison. (On verra bien. Je préfère qu'il m'en veuille que lui en vouloir. Je préfère la culpabilité à la rancune.)

Et j'ai commandé mes billets de train pour Marseille: randonnée la Bonne Mère, aviron de mer.

Théologie

Je lis Gibellini. Page 57 je trouve des définitions possibles de la théologie. Théologie : réflexion responsable sur la prédication, sur l’annonce chrétienne. La théologie historique a le devoir de réfléchir sur ce qui a été annoncé, la théologie dogmatique sur ce qu’on doit annoncer aujourd’hui. Ebeling : « sans proclamation, la théologie est vide. Sans théologie, la proclamation est aveugle. » Je comprends peu à peu pourquoi la théologie est si difficile, devient si difficile au fur à meusure que j'avance: la proclamation me fait peur. J'ai peur de me présenter comme chrétienne. Et encore, chrétienne, ça irait, mais comme catholique. Je ne suis ni fière ni rassurée de m'avancer comme catholique, et cela pour deux raisons majeure: la peur du ridicule (entre foi et superstition il n'y a pas de différence pour certains (c'est d'ailleurs le mot que Leo Strauss utilise pour la foi dans Cabale et philosophie (mais en notant qu'il faut être tenté par (et renoncer à) la foi pour être un philosophe valable)) et sans doute plus grave, la peur d'être à priori jugée intolérante (ce que je suis sans doute, mais je préférerais être jugée sur mes actes et mes paroles que sur mon appartenance à une catégorie).

Et pourtant, chaque fois, je suis surprise de voir combien les gens sont curieux, intéressés (et non pas moqueurs ou agressifs, ce que j'attends toujours), sur ce que l'on peut avoir à dire sur la foi: comme s'ils étaient heureux voire soulagés de pouvoir poser des questions sur cette idée, cette position, bizarre.
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