Billets qui ont 'Langelot' comme nom propre.

Préparatifs

Je poursuis la lecture des derniers Langelot, Langelot et le général kidnappé et Langelot aux arrêts de rigueur.

Côté planeur, ça évolue : du fait de restrictions de vol (exercices militaires en cours), nous ne pourrons pas partir d'Episy jeudi; rendez-vous au bout de la ligne 8 à Créteil pour décoller à Coulommiers. Cela signifie que je vais partir directement du bureau, ils vont faire une drôle de tête quand ils vont voir mon acoutrement et mes bagages.

Journée peu palpitante (comme souvent, mais c'est sans doute bon signe). Le soir j'oublie que je suis venue à la gare en voiture et je rentre à pied, ce qui est couillon vu les bagages demain, cf. ci-dessus.

Premier repas en terrasse le soir. Les martinets sont revenus. Leurs cris dans le ciel sont l'un de mes ravissements des beaux jours (sens quasi propre: ils me transportent ailleurs — ou nulle part, avec eux).
Un couple de tourterelles peu farouches songe à se poser à quelques mètres.

Je vais chercher ma tente au fond d'une malle, elle n'a pas servi depuis la rando d'aviron à l'île de Bréhat. Je devrais la déplier pour vérifier que je sais toujours la monter, mais il est tard. Tente, sac de couchage, sac à viande, ostrich pillow, tapis de sol, protections urinaires adultes (c'est le fun du planeur, j'en parlerai un jour).

Repassage. Je ne peux tout de même pas abandonner mon mari dix jours sans chemise repassée, il y a des limites à l'inconvenance. Je regarde Léon. Je ne m'attendais pas à ce que soit si bon. Nathalie Portman est excellente, elle qui joue toujours comme une cruche.

A la soupe

Eclat de rire ce matin en découvrant cela (il faut dire que Romorantin, c'est chez moi, ou à peu près).

casserole à Romorantin. Article de la Nouvelle République


J'envoie l'article à mes parents qui vadrouillent en Pologne au printemps comme chaque fois que c'est possible depuis leur 50 ans de mariage (le déclencheur fut la venue d'une cousine polonaise pour fêter l'événement).
Ma mère commente: «il voulait peut-être de la soupe».

Plus de crémant, H. sort en chercher: «On ne peut pas vivre sans crémant»; il revient: «il [le caviste] n'avait plus de crémant de Loire, j'ai pris du Bourgogne.»
Pas mauvais mais moins joyeux, et peut-être plus alcoolisé. H. a commencé à lire Le tire-bouchon du bon Dieu, j'ai repris les Langelot contemporains, les deux derniers de la série, Langelot et le Commando perdu et Langelot donne l'assaut, et nous avons comaté tout l'après-midi.

Quand nous émergeons, vers 17 heures, je racommode le parasol avec six boutons (dont quatre proviennent d'un pyjama des années 90) en écoutant l'audition de Bruno Lemaire et Gabriel Attal par la commission des Finances. Ça répète un peu toujours la même chose. En gros, nous essayons de nous désendetter rapidement en pariant sur la croissance par l'allègement des impôts (politque de l'offre). L'effort est demandé à l'Etat et aux collectivités.

Remarque : si vous y avez droit, ouvrez un livret d'épargne populaire, le taux d'intérêt est positif même après inflation (6,1% d'intérêt actuellement, plafond 7700 euros).

Je suis ravie, je n'étais pas sûre de réussir à réparer le parasol, mais c'est parfait. Restera à enlever les traces d'algues ou de mousse sur la toile.

Langelot et le Présidentissime (1978)

C'était le dernier qu'il me restait à lire.

— C’est tout de même tout le temps la même chose, les Langelot.
— Oui, comme Agatha Christie ou San-Antonio : trois ou quatre trames. Et tu lisais ça à dix ans, tu en as cinquante.

Si l’on considère que Ralph König est accusé de transphobie et racisme (des grosses lèvres? Reiser et Wolinski ont disparu à temps), il faut en conclure que certains Langelot seraient impubliables aujourd’hui. Ils seraient considérés comme colonialistes ou paternalistes. D’ailleurs ils le sont sans doute (la défense des intérêts de la France en Afrique et en Outre-Mer), mais cela a-t-il davantage de sens que de juger Shakespeare ou Mozart avec des critères féministes?

Rien de passionnant

A propos de qui RC disait-il qu'il était facile de tenir un journal quant on rencontrait tout Paris?
En tout cas, il est certain que c'est plus compliqué quand on reste assis toute la journée dans une chambre.

Ecrit cinq mille signes en six heures (sur cent mille à fournir) en écoutant les Nocturnes de Chopin. Cinq pour cent. C'est un début. (C'est peu, certes, mais avec toutes les notes de bas de page, le respect des normes typographiques, etc.)
Trié la pile des t-shirts et des pyjamas. Rempli un sac de vêtements à donner en y ajoutant quelques robes.
Passé sur l'ordinateur pro pour vérifier s'il n'y avait pas d'urgence depuis dix jours (il y en avait une que j'ai traitée tôt ce matin). Je me suis reconnectée à 18 heures pour mettre à jour la base de données de ce que je pouvais: comme elle ferme à 19 heures, j'était sûre de ne pas me laisser entraîner (mesure d'auto-contrôle).
Lu deux Langelots que je venais de recevoir. Les trois derniers (ici Langelot et le commando perdu) ont l'air de faire référence au GIGN et à l'agitation en Nouvelle-Calédonie. Ils sont nettement plus militaire et moins espionnage. Ce soir j'en ai commandé quatre: s'ils sont conformes aux photos des annonces (il existe plusieurs couvertures pour certains et je recherche les plus anciennes illustrations), j'aurai bouclé ma collection.

La plaie saigne dans le pansement imperméable (un grand pansement ovale de dix centimètres sur dix-sept environ, avec des bords découpés en fleur, sans doute pour coller sur des formes arrondies (Mepilex Border Flex)). Un point de suture a sauté dès le premier jour et malgré les strips, la plaie saigne. Est-ce que je me fais ça le jour ou la nuit? En marchant ou dans le lit quand le pied n'est pas tenu? Est-ce que j'ai le droit d'appuyer le pied à plat contre le matelas quand je suis allongée, est-ce que le poids du tibia est déjà trop pour la plaie qu'il écrase et rouvre? Je n'ai personne à qui poser la question. Flemme de googler, de devoir séparer le bon grain de l'ivraie parmi les réponses.

Journée vide

A ne pas pouvoir bouger, ou pas longtemps (je peux marcher sur le talon, c'est difficile de rester debout), à ne pas devoir m'assoir à un bureau (le pied doit rester en hauteur pour ne pas gonfler), les journées deviennent vite moroses.

Réveillée et levée tôt (6h30), comme d'habitude, rendormie de 8h30 à 11h : je déconseille, ça déboussole. Passage de l'infirmer pour la piqûre quotidienne d'anticoagulant (j'avais envisagé de la faire moi-même mais j'ai reculé), repas, déclaration d'impôts (première déclaration de l'appartement acheté en loi Pinel: je suis impressionnée, l'impôt est divisé par deux). Quelques lectures mais pas grand chose (cette impression que l'Eglise catholique est davantage préoccupée d'elle-même que du message chrétien: comment écrire un mémoire dans le cadre ecclésial dans ces conditions? Je n'y arrive pas. Mais il y a aussi la peur de ne pas y arriver, et je ne sais plus ce qui sert d'excuse à l'autre).

Divers: commandé Langelot et le commando perdu (jamais lu) et ce que j'espère être la première édition de Langelot et le plan Rubis (les couvertures changent dans les éditions suivantes).
Tard le soir, premier épisode de la saison 7 de Homeland (S0701), en espérant que cela n'entraînera pas de dérive.
Plus tard encore, flash: vingt-neuf ans de mariage aujourd'hui (nous ne sommes pas très doués pour ce genre de choses. Je m'interroge sur la possibilité et le désir d'organiser quelque chose l'année prochaine).

Timidité

— Il fait froid, je me suis mis près d'une rôtisserie.
— Pourquoi tu ne rentres pas ?
— Je ne vais pas rentrer tout seul dans une librairie !



Autre timidité : librairie cahiers de Colette pour une lecture à l'occasion du dernier livre de Marcheschi, L'Alphabet des astres. Pas osé le saluer.
Puis coquillettes-jambon aux Marroniers.
Pour parfaire cette glissade régressive, un Langelot jamais lu attendait dans la boîte à lettres : Langelot et la clé de la guerre.

ostéopathie

— Elle t'a tiré l'orteil 1 ?




Note
1 : référence subtile à «You are pulling my leg» dans Langelot et les saboteurs.

Fragments

— Vous lisez votre Langelot un crayon à la main?
— Oh oui, vous savez, c'est difficile.

— Vous reprendrez bien un peu de momie avec votre jus de criquet ?

— « Quand la guerre est déclarée, la vérité est la première victime. » Arthur Ponsonby (1928)

— C'est dommage, tu ris trop, tu es floue.

— Je ne vais pas empêcher de courir un cheval qui a envie de courir.
— Merci! [rires.]

— Je peux vous demander pourquoi vous avez commandé vos livres de philo dans une librairie portugaise?

— C'est quoi, ces cravates au mur?
— C'est la tradition, on coupe les cravates.

— On a moins de chance d'être le Proust du XXIe siècle que de gagner à l'Euromillion. (D'ailleurs j'ai mon billet dans mon sac).

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