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Guinness

Je suis au Glasgow, pub de Fontainebleau qui sert de la Guinness.
C'est ce qui m'a décidée à venir.

Nous regardons ensemble, entre militants, à l'étage privatisé, le débat Macron-Le Pen.

Ce n'est pas ma tasse de thé, je n'avais pas regardé celui de 2017, je n'avais pas l'intention de regarder celui-ci. Cela me met mal à l'aise, un grand O d'adultes qui ressemble à un combat de gladiateurs.
Je n'aime pas cela.

Je regarde à l'écran ce que je connais par cœur : l'impossibilité de se défendre contre le mensonge; le manque de séduction de la réalité (de l'expérience) face au rêve.


Deuxième pinte de Guinness.

Dans la journée, H. a passé un coup de karcher sur la terrasse en teck et j'ai commencé à la passer à l'huile de lin. Commencé, car je n'ai pas eu assez d'huile. Nous en avons commandé.
J'espère qu'il fera beau samedi afin de terminer.



Avant d'aller à Fontainebleau, passage à Vernou chez T. pour lui apporter des tracts : elle a prévu de nombreuses actions dans les deux jours qui restent et manque de matériel. Nous discutons. Elle est asiatique, peut-être chinoise.
— L'autre jour nous avons tracté à Mormant. Un homme m'a dit "je n'étais pas sûr, mais maintenant, je vais voter Le Pen, il faut faire le ménage".
J'ai honte — Cela t'affecte?
— Ça va, mais ma fille, l'autre jour, a pleuré.

J'ai honte. Mais comment m'excuser? Et pourquoi? Et au nom de quoi?

Résumé

- Réunion absconse sur l'informatique, la fraude interne et la sécurité. J'ai des courbatures suite à la sortie d'hier, j'ai beaucoup de mal à rester assise. Je m'endors. Je m'agite pour ne pas m'endormir.

- Une pinte et demie de Guinness et des livres. Je suis rentrée si tard au bureau que certains en partaient quand j'y suis revenue. (Aveu embarrassant).

- Reçu l'Anthologie de la poésie française de Gide en Pléiade. A première vue, c'est une source importante des citations qu'on trouve dans Journal d'un voyage en France, et plus tard dans Théâtre ce soir.
Importance aussi de «Salut, ô belle nuit» de Chénier.

- De belles photos de ce week-end.

- Vexé ma fille en lui disant qu'elle avait inventé l'anti-dopage.



Dans mon sac, le soir (j'ai les coudes douloureux depuis deux mois):
- James Joyce, Ulysses
- Sergueï Eisenstein, MLB
- Jean Echenoz, Jérôme Lindon
- Félicien Marceau, Balzac et son monde
- Claude Mauriac, Qui peut le dire ?

Finalement

Trois pintes de Guinness plus tard, une seule certitude : le cœur ne vieillit pas.

Guet-apens

Straub, O somma luce.
Enregistrement de Varèse coupé par des sifflets. Enregistrement au théâtre des Champs-Elysées, pas fait attention à la date.
Trois "pièces", jeu du soleil, jeu de la lumière, aveuglement. Cependant, je doute de l'intérêt de mettre du texte sur des plans fixes et répétitifs à l'heure de Youtube.
M'enfin bon.
Il fera partie de ces films intermittents qui finissent par peupler mon sommeil parce que j'ai essentiellement dormi pendant leur projection. Des films rêvés plutôt que vus.

Trahison, pas de Guinness au James Joyce. Je pensais l'appartement désert, il s'ouvre sur un verre de porto et du Mozart. Rougets et galette des rois, la première de l'année. Pas de Kantorowicz dans la bibliothèque. Perruque blonde et tee-shirt de geek (presque ce que j'étais venue chercher, il ne me manque plus qu'une veste à paillettes. Personne n'a une veste à paillettes?)

J'assiste impuissante à deux désarrois.


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janvier 2018 : j'éclaire quelque peu. J'avais rendez-vous au pub avec OG. Il m'a raconté son dilemme amoureux. Puis nous sommes allés chez lui (chez son père) car il devait me prêter des éléments de déguisement. J'ai été invitée à dîner.

L'autre désarroi est celui de H. : "son" patron, LG, celui de l'entreprise d'Evry rachetée cet été par l'entreprise de Mulhouse, démissionne. Il part aux Etats-Unis. H. va se retrouver seul face à B. Il a l'impression (est-ce une impression ?) d'être trahi : LG a vendu et s'en va.

Autre chose apprise pendant les vacances

Je n'avais jamais remarqué que mon pub préféré, <a href="/dotclear/index.php?2006/10/15/152-boire-de-la-guinness-a-paris">le Bugsy</a>, se trouve rue Montalivet : c'est la rue du salon Verdurin (ce qui n'est finalement pas très étonnant si l'on considère que les parents de Marcel Proust habitèrent rue de Surène, au-dessus de l'actuel pressing (d'après l'ex-libraire de la rue d'Anjou), et que l'hôtel de Guermantes se tenait sur le boulevard Malesherbes (enfin je crois)).

Fragments

— Vous lisez votre Langelot un crayon à la main?
— Oh oui, vous savez, c'est difficile.

— Vous reprendrez bien un peu de momie avec votre jus de criquet ?

— « Quand la guerre est déclarée, la vérité est la première victime. » Arthur Ponsonby (1928)

— C'est dommage, tu ris trop, tu es floue.

— Je ne vais pas empêcher de courir un cheval qui a envie de courir.
— Merci! [rires.]

— Je peux vous demander pourquoi vous avez commandé vos livres de philo dans une librairie portugaise?

— C'est quoi, ces cravates au mur?
— C'est la tradition, on coupe les cravates.

— On a moins de chance d'être le Proust du XXIe siècle que de gagner à l'Euromillion. (D'ailleurs j'ai mon billet dans mon sac).

Et boire de la Guinness à New York

Après Paris, New York.

''Voilà vraiment des posts de feignasse, même pas une vraie traduction mais un résumé. Billet original ici, via un contact FB.


Steve Rushin a écrit un roman, The Pint Man, L'homme à la pinte ou L'homme aux pintes. L'action de son roman se situe dans le pub Emerald Inn (la taverne Emeraude) et le New York daily News en a profité pour lui demander ses bonnes adresses :

- l'Emerald Inn, 205 Columbus Ave., à côté de la 69th, pas loin de chez lui (et nous apprenons que Gandolfini, l'acteur des Sopranos, boit de la Guinness: pas très italien!)

- le Dublin House, 225 W. 79th St. Malheureusement le quartier a changé. Ce pub résiste, parmi les derniers témoins de l?ancien quartier.

- l'Old Town Bar, 45 E. 18th St. dans Union Square. Les murs sont chargés de livres, un héritage irlandais? Les toilettes favourites de Rushin parmi toutes les toilettes du monde, elles auront cent ans cette année.

- l'Irish Haven, 5721 Fourth Ave. dans Sunset Park, Brooklyn. C?est ici que fut tournée la scène des Infiltrés où Leonardo DiCaprio commande un jus d'airelles.

- le Rocky Sullivan's a déménagé à Red Hook, 34 Van Dyke St. en 2007. Le co-propriétaire en est Chris Byrne, l'un des fondateurs de l'orchestre irlandais new-yorkais Black 47. Il joue ici régulièrement dans son orchestre de hip-hop influencé par la musique celtique, Seanchaí.

- l'Irish Rover à Long Island City, 37-18 28th Ave. . Un verre sur trois est gratuit. Ils ne font pas restaurant mais on peut se faire livrer des plats.

- le Quays à Long Island City, aussi, 45-02 30th Ave. Avec un escalier capitonné menant aux toilettes: si vous avez trop bu et que vous tombez, ce ne sera pas grave.

Le loir dans la théière

C'est devenu un peu trop couru. La prochaine fois, plutôt de la Guiness chez les Ecossais.


Sans compter qu'ils ne sont pas spécialement aimables : "portables interdits" ne signifie pas téléphones, mais ordinateurs interdits.
Et puis trop de femmes blondes.

Boire de la Guinness à Paris

Je n'arrive pas à trouver un site qui récapitule les bars qui servent de la Guinness à Paris.

Je vais commencer une liste, toute petite, que j'enrichirai.
1e arrondissement
Quigley's Point, 5 rue du Jour - 01 45 08 17 04 A disparu en 2018.
Un endroit pour une paix royale (je ne parle pas de silence, mais de serveurs absolument non-envahissants). Pratique pour donner des rendez-vous près des Halles (à condition d'aimer la Guinness): c'est juste en face de l'entrée de St-Eustache. Permet de grignoter, pas de prendre un vrai repas.

Carpe diem, 21 rue des Halles - 01 42 21 02 01 Toujours un très bon restaurant mais ne sert plus de Guinness depuis des années (2010?).
bar et restaurant
à essayer : le camembert au sirop d'érable. De façon générale, bonne cuisine. Musique souvent trop forte. Jeux d'échec.

Carr's, 1 rue du Mont Thabor - 01 42 60 60 26
bar et restaurant
Une déception. C'était autrefois un endroit irlandais "typique", avec feu de bois dans la cheminée l'hiver. Il est désormais tenu par un asiatique (marié à une Irlandaise? je n'ai pas très bien compris) Ils sont très gentils, mais la carte y a perdu, et le charme aussi.

Hall's Beer, 68 rue Saint-Denis, 75001 Paris - 01 42 36 92 72
bar et restaurant
Honnête.

2e arrondissement
Kitty O'Shea's, 10 rue des Capucines - 01 40 15 08 08
brasserie restaurant
fabriquait autrefois un excellent pain, malheureusement abandonné. Cuisine en baisse.

4e arrondissement
The Auld Alliance Pub, 80 rue François Miron - 01 48 04 30 40
pub écossais fermé le midi en semaine. Les murs racontent l'histoire de l'alliance franco-écossaise depuis plusieurs siècles (je ne me souviens plus des dates…)
Mon deuxième préféré.

5e arrondissement
La Taverne de Cluny, 51 rue de la Harpe - 01 43 54 28 88
étonnant de trouver un bar d'habitués à deux pas de la folie touristique.

Connolly's Corner, 12 rue Mirbel - 01 43 36 55 40
Petit, décoration à base de cravates et de tonneaux, balades irlandaises.

8e arrondissement
Le Bugsy's, 15 rue Montalivet - 01 42 68 18 44
bar et restaurant
à essayer : les beignets de brie. Photos des années 30 (prohibition), géniale photo dans les toilettes des femmes (un homme en costume et cravate sur la plage vérifiant avec un double centimètre la conformité de la distance entre le bas du maillot de bain et le genou dénudé d'une baigneuse).
Celui que je fréquente le plus régulièrement actuellement.

Le Week End, 3 rue Washington - 01 45 63 45 49
bar et restaurant
à trente mètres des Champs-Elysées, une ambiance de café de quartier le matin, une cuisine simple et soignée. Chaudement recommandé pour déjeuner simplement quand on est sur les Champs.

9e arrondissement
Au General La Fayette, 52 rue La Fayette - 01 47 70 59 08
brasserie

Molly Malone Lounge Bar, 21 rue Godot de Mauroy - 01 47 42 07 77
bar café
tout petit, une façade de bar à putes (d'ailleurs il y en a encore quelques unes dans la rue). Idéal pour rendez-vous discret.

13e arrondissement
Le Bistrot Irlandais, 15 rue de la Santé - 01 47 07 07 45 N'existe plus depuis 2012, 2014?
restaurant
excellent restaurant, et patrons adorables (au début de leur installation, ne prenant pas la carte bleue, ils vous donnaient une enveloppe pour leur envoyer un chèque quand vous n'aviez pas d'autre moyen de paiement).

17e arrondissement
The James Joyce Pub, 71 Boulevard Gouvion-Saint-Cyr - 01 44 09 70 32


Boire de la Guinness en banlieue
Neuilly
St John 's Pub, 188, avenue Charles de Gaulles à Neuilly/Seine - 01 46 24 59 90
Un intérieur comme je les aime, sombre avec du parquet et des maillots de rugby. Ompniprésence d'écrans de télévision tous branchés sur la même chaîne de sport. Cuisine irlandaise.


Boire de la Guinness en province
Loire Atlantique
Café Le Transat, 7 rue Keroman à Piriac-sur-Mer (44420) - 02 40 23 62 10
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