Billets qui ont 'jardinage' comme mot-clé.

Le persil perce

Dans la série «Martine se met au jardinage», j'ai semé du persil. Je n'arrive plus à me rappeler si ça fait une semaine ou deux que je l'ai planté. J'avais retrouvé le sachet de graines quelque part dans la cuisine (là depuis deux ans), les avais mises à tremper quarante-huit heures (une journée de trop, je les avais oubliées) puis semées dans la jardinière à côté du pied qui a survécu à l'hiver.
Cela faisait beaucoup de graines, beaucoup trop de graines, de quoi ensemencer un carré de cinquante centimètres de côté, mais je me suis dit pour me rassurer qu'une graine ou deux allaient prendre sur cinquante (lorsque j'avais semé un "mélange de fleurs pour friche fleuri" acheté à Giverny, j'avais eu trois coquelicots).

Depuis, rien. Malgré ma surveillance attentive, rien, matin et soir.

Samedi matin, dix jours plus tard, neuf heures du matin, miracle, alors qu'il n'y avait rien la veille au soir, les premières pousses étaient sorties.
Du matin neuf heures au soir six heures, l'évolution est visible à l'œil nu (du moins je trouve, ce n'est peut-être que la fierté du jardinier):

persil samedi à 9 heures persil samedi à 18 heures


A neuf heures du soir dimanche, c'est carrément un succès.

persil dimanche à 21 heures


Agronome

Plant de petites tomates.
Bientôt je pourrai m'intituler experte et donner des conseils aux agriculteurs.



Pour info, le jardinier a recommandé de ne pas trop arroser, voire très peu.

Stage

J'avais répondu trop tard pour une inscription pour un stage d'aviron dans le Jura: il vient d'y avoir un désistement et on m'a proposé la place. Yess!!! (Maintenant, il faut que je retrouve les dates. Trois jours à ramer dans le froid, il faut être fou. Je suis contente.)

Et sinon, nous allons avoir un jardinier cette année. Si nous voulons revendre cette maison à moyen terme, il faut commencer à la remettre d'aplomb. C'est dommage de faire des travaux pour partir…

Pâques

Journée sans histoire. Il fait beau depuis la première fois depuis longtemps (les week-ends où il pleut me donnent une excuse pour ne pas travailler au jardin).
Je me rends compte en téléphonant à mes parents que l'aviron me fournit un sujet de conversation facile: si je ne peux parler ni de théologie (sujet ne concernant malgré tout qu'u public restreint) ni de littérature (atteignant un public plus large mais source potentielle de nombreux malentendus quant à l'acception de "littérature"), l'aviron est un sujet libre, sans danger.

Je taille sévèrement deux rosiers sur les quatre devant la maison (la suite demain). J'espère ne pas le regretter.

The big bang theory 6. Ayant fini les petits travaux de couture (boutons du manteau de O: cela doit faire trois fois que je les recouds, cette fois-ci j'ai fait une expérience, j'ai utilisé du fil élastique (blanc que j'ai noirci au marqueur)), je reprends le pull abandonné depuis six mois. Je fais le point dans les diminutions des emmanchures, j'en suis en haut du dos, encore cinq centimètres avant de rabattre (ceci pour mémoire si je mets trois ans à le terminer: j'aurais une trace de mon avancée)).





Début avril, pas encore de feuilles.

Printemps

Matinée en yolette de pointe. Elle n'est pas sortie depuis longtemps et quand nous la posons sur l'eau, elle commence par se remplir par une fissure… Elle embarquera environ deux litres d'eau, le temps que le bois commence à gonfler.
Belle sortie, un peu hésitante, nous n'avons pas l'habitude de ramer en pointe. Je n'ai pas ramé de la semaine, diverses réunions et urgences m'en ont empêchée, cela ajouté au geste inhabituel de la pointe me laisse courbaturée pour l'après-midi, des courbatures qui vont devenir de plus en plus présentes au fur à mesure de la soirée.

Pruniers en fleurs et saules pleureurs. (C'est la tache verte claire au dessus de la péniche la plus éloignée, vers le centre de la photo.) Ciel changeant, dès qu'il se découvre il fait chaud.





Taille des hortensias (une tâche jardinière par semaine, je ne peux faire plus). Vote. La relecture de ce blog me montre qu'il y a un an, je passais ma journée dans un bureau de vote. Cela ne me manque pas.

Trop loin, trop proche

J'écoutais ce matin La Prisonnière en allant à Melun, le passage où le narrateur explique que se séparer quelques jours d'une femme permet certes de raviver l'attente et l'amour, mais aussi de s'habituer à son absence.

Des deux couples d'amis nous ayant servi de témoins, l'un est aujourd'hui marié depuis vingt-trois ans, l'autre s'est séparé peu de temps après notre mariage. C'étaient des étudiants habituellement séparés, l'un vivant au Havre, l'autre à Bordeaux. Ils ne se voyaient que pendant les vacances. Le jour où ils ont eu un appartement ensemble, leur couple n'a tenu que quelques mois, avec des flambées de violence qui nous laissaient interdits (pack de lait transpercé d'un coup de couteau, vaisselle jetée par la fenêtre, …).
Je connais le cas inverse (et plus calme!): une amie s'est séparée de son compagnon avec qui elle vivait depuis six ans quand il est parti au service militaire:
— Je me suis rendue compte que j'étais très bien seule; mieux, en fait.

Qu'en déduire? Absolument rien. Ces observations n'ont aucune application prédictive. Elles permettent seulement d'ébaucher un arbre des possibles.

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Ramé plus de treize kilomètres à la nage. Pris des couleurs.
Coupé l'herbe de la pampa (comme chaque année. Mais c'est si difficile de trouver le courage de sortir au jardin après l'aviron, entre la sieste et le grec, que je le note quand même : aujourd'hui j'ai coupé l'herbe de la pampa.)
(La semaine prochaine, les hortensias, si tout va bien).


2015-0315_Seine_Chartrettes.jpg

Bois-le-Roi avant le pont de Chartrettes, en regardant vers l'amont

Conseil de lecture

Il est possible que ceux qui ont aimé Twin Peaks aimeraient Van de Wetering (Un vautour dans la ville, par exemple).



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Agenda
Planté cinq rosiers, un par pilier. Les garçons ont fait les trous — ça creuse vite, un scout ! (Mine de rien, ça m'a bien soulagée, car creuser est épuisant, et depuis que je suis avec Hervé, c'est toujours moi qui ai planté arbres, rosiers, arbustes (lui la théorie, ayant beaucoup d'idées sur l'utilisation de la pioche, moi la pratique, dans le froid ou sous la pluie (on notera une certaine exaspération de ma part, liée à l'épuisement que m'évoquent ces travaux de terrassement)).

Dimanche

Marché à 8 heures pour aller ramer à 9 heures. Double scull très agréable sur un bassin magnifique. Les points de vue de Neuilly et Melun sont vraiment très éloignés : à Neuilly, Vincent est la prudence incarnée, il nous jauge avant de nous donner un bateau fin; à Melun Sylvie me propose «On fait un double?», descend les pelles et prend le bateau sans rien demander à personne. Je hasarde:
— Tu as rempli le cahier de sortie?
— Euh non. On le fera après, dit-elle parce qu'elle n'a pas envie de perdre du temps.
— Je préfèrerais quand même qu'on sache que nous sommes sur l'eau… répondé-je en pensant au cas où nous nous retournerions à cinq kilomètres du garage.

Je suis contente de moi, je ne suis plus épuisée comme je l'étais il y a un an, j'ai dû acquérir de la masse musculaire même si je ne m'en rends pas compte.


Agenda :
commencé la taille des lilas, lavé deux paires et demie de draps (profitons du soleil!)

Journée calme

Jardinage, grec.

Tandis que je pioche et bêche, j'entends des cris d'enfants dans le jardin d'un voisin. Je n'arrive pas à déterminer s'il s'agit de foot ou si un père fait répéter des katas de karaté…

Question: si les invités (qui ne nous connaissent pas) de nos voisins (nouveaux venus) se garent devant chez nous, faut-il en déduire que l'aspect de notre jardin laisse à penser que nous sommes bienveillants, ou que nous ne méritons pas que l'on s'inquiète de nous? (Je précise que le trottoir en fasse de chez nous reste vide).

Jardinage

Lorsque ma mère était venue m'aider à jardiner, elle s'était particulièrement occupée de déterrer les pissenlits en m'expliquant: «Il ne faut pas les laisser monter en graines, sinon il finit par y en avoir partout».
Je n'avais pas osé lui dire que j'aimais les boules argentées des pissenlits.
Et maintenant il y en a partout.





Sinon, la raison pour laquelle nous ne tondons pas la pelouse, ce sont ces petites fleurs, des jacinthes sauvages. Je ne veux pas qu'elles soient coupées avant qu'elles fânent naturellement.





J'ai découvert un véritable tapis de petits chênes. Je ne sais pas pourquoi il y en a tant cette année. Cela va être un crève-cœur de passer la tondeuse là-dedans.





Et sinon, tout pousse chez nous. L'érable s'est planté tout seul, je me contente de repousser les branches hors du grillage en attendant qu'il dépasse la clôture.
Le grand prunier est un mirabellier. Le petit donne des quetsches: nous avons dû jeter un noyau un jour, sans faire attention.


        

Dimanche

Ramé à la nage du quatre barré (pour la première fois au commande de la barre au pied). Ça tangue moins que la semaine dernière, mais je me demande si ce n'est pas comme dans les voitures: les passagers seraient moins secoués à l'avant qu'à l'arrière…
J'ai accepté de participer à une randonnée au Bugey en septembre prochain — bien que j'avais décidé de ne plus participer à ce genre d'aventure: il leur manquait un rameur, je ne sais pas dire non (je ne souhaite pas dire non — quelque chose de superstitieux: si on me demande, c'est qu'il y a peut-être quelque chose qui m'attend). Je verrai bien si je m'intègre mieux à Melun qu'à Neuilly.

Dormi. Dix minutes avant le repas, cinquante après, j'ai mal aux épaules et aux cuisses, depuis que C. m'a parlé de micro-déchirures des muscles, je crois pouvoir dire que je suis "déchirée". Ce que je ne comprends pas, c'est que ces impressions ne diminuent pas: je m'entraîne trop ou pas assez? (trop pas assez souvent?)

Fini de tailler l'herbe de la pampa, largement éclairci le rosier grimpant qui n'a pas beaucoup fleuri l'année dernière. Je n'ai pas fini. Une heure et demie de jardinage par semaine… Allons, c'est mieux que rien.

Le soir, encore des bricoles. Je n'en finis plus du quotidien (et que raconter ici?): couvrir le Clausewitz, la grammaire grecque, envelopper le cadeau pour Emma, changer les draps, préparer mon sac, choisir de ne pas emmener les affaires d'aviron, etc, etc. Résister à la frustration de n'en voir jamais la fin.

Je lis Aimer de Gaulle.

Dimanche

Ramé en quatre sur un bassin magnifique. Beaucoup de problèmes d'équilibre dans le bateau, y a-t-il d'autres sports où l'on ait soudain l'impression de ne rien savoir, de ne rien avoir appris, que tout a été inutile, et que tout ne sert à rien?
Le problème, c'est que nous ramons trop souvent en yolette. Nous prenons l'habitude de la facilité, et tout retour à un bateau exigeant nous montre notre absence de progrès — je n'écris pas régression pour me laisser une lueur d'espoir.
Mais soleil et gentillesse.

Marché, une et demie de sieste, une heure et demie de jardinage (maudits escargots qui dévorent mes hortensias — vivement que nous ayons à nouveau des hérissons (ils nous avaient débarrassé des limaces) — je crois qu'il y a une taupe — j'ai mis cinq escargots en bordure de clôture de deux voisins — taillé la moitié de l'herbe de la pampa ), Un été à Osage City, un peu trop de situations sordides pour une seule famille (mais je crois que ce que l'on me reproche, c'est à peu près ce qu'on reproche à Barbara).

Hantée

Pour me détendre, changé la terre et le pot de deux plantes. La femme de ménage était moyennement contente (j'avais utilisé un grand sac poubelle pour protéger la moquette.)

Comité financier à 14h30 à Paris dans des étages désertés (l'immeuble sera quitté définitivement demain soir, nos interlocuteurs sont dans les derniers sur le navire), je rentre tôt.
Mardi en passant à la bibliothèque Audoux, j'ai feuilleté sur une table Une année à Treblinka de Jankel Wiernik. Je suis tombée sur le passage où les fosses du début sont rouvertes pour que les corps en décomposition depuis plusieurs mois soient brûlés. Jusqu'ici, je n'avais lu cela que dans Le Livre noir d'Ehrenbourg et Grossman, et malgré toute ma confiance et mon admiration pour Grossman, je ne pouvais m'empêcher d'espérer que ce n'était pas entièrement vrai, que Grossman avait exagéré, ou rêvé, ou extrapolé… Mardi soir, en rentrant à minuit, j'ai rouvert Le livre noir pour vérifier si Grossman indiquait Wiernik dans ses sources (non). L'extermination me hante, je résiste au désir de me remettre devant Shoah, cette pulsion me tient depuis La Chute, et surtout depuis le témoignage de Frau Junge.

Je regarde Sophie Scholl, emprunté mardi. Les dernières minutes, le couloir vers la guillotine, la guillotine (je croyais qu'elle avait été décapitée à la hache: adaptation pour le film?). Je pense à Dostoïevski décrivant la dilatation du temps vécue par le condamné à mort, encore deux rues, encore un coin à tourner, encore une rue…

Rose

Cet escargot a tant dévoré mes rosiers que sa coquille a des teintes roses.

La main verte

Retour au bureau.

Cet été je me suis appliquée. Pendant l'absence de ma collègue, j'ai emmené son bonsaï à ma mère pour qu'elle lui change la terre et lui taille les racines. Verdict sans appel: «Mais il manque d'eau, il n'a pas de racines! Il faut mettre le pot à tremper une fois par semaine; ne touche pas au bolduc, je l'ai mis pour tenir le tronc le temps qu'il fasse des racines».

Le bonsaï fait de petites feuilles, quelques-unes. Et pendant que j'y étais, j'ai mis à tremper les deux autres plantes vertes (dans la poubelle, l'une après l'autre) une fois par semaine. Elles vont beaucoup mieux. Et j'ai arrosé amoureusement l'orchidée — celle qui s'était obstinée à faire une fleur cet hiver après un premier bouton cassé par un buveur de cidre — à l'eau d'Evian (c'est-à-dire qu'un peu par paresse, j'ai utilisé la petite bouteille que ma collègue avait laissée sur le meuble).

Ce que je ne savais pas, et que j'ai appris ce matin, c'est que cette bouteille contenait du vinaigre blanc.

Comme d'habitude

Une semaine sans écrire (je vais rattrapper donc ça ne se verra plus dans quelques temps) et je ne sais plus qu'écrire. Il ne faut pas arrêter — ou arrêter totalement.

Commencé à m'occuper des rosiers, creusé un trou, enfin compris le principe: pioche et pelle, pioche pour réduire la terre en morceaux, pelle comme une cuillère.
Chaque fois que je vois des tombes creusées dans les western (huit dans Lone Ranger, des centaines dans Le bon, la brute et la truand) je songe aux heures et aux ampoules pour les creuser dans la réalité.

Ça se confirme, les journées sont trop courtes: les travaux de fond dans la maison et le jardin — et le sommeil à rattrapper — ne me laissent pas les deux ou trois heures de lecture quotidiennes que j'espérais.

Notre plombier portugais a tout réparé, mais la machine à laver n'est pas rebranchée.

J'écris devant The Social Network: «je n'ai pas torturé le poulet, I didn't hurt chicken!».

Dimanche

Jour de fête du club. Je ne participe pas, je vais juste pique-niquer le midi, le temps de photographier un T-shirt.



Après-midi en salle de sport. Je tente de l'inédit, cardio, sauna, cardio; à ma grande surprise le cœur bat plus lentement (ou plutôt il reste stable sans monter) lors de la seconde série (après la demi-heure de sauna) alors que j'avais mis un niveau de difficulté plus élevé (c'est l'intérêt des machines: elles mesurent (ce qui me donne envie de faire des expériences, on ne se refait pas)).

Rangement (enfin).

Deux films de L'inspecteur Harry en bloguant ou mettant de l'ordre dans mon ordinateur. Cela fait un mois que j'attendais ça.

Planté des graines de volubilis. Je fais un trou, me bats contre les pierres, m'étonne qu'une pousse réussisse à percer cette terre collante et me demande quel instinct pousse les plantes "vers le haut" (Oui, je sais, la pesanteur (la pression, me dit H., qui croît au carré de de la distance: moins de pression vers le haut)), mais tout de même, c'est magique.

Thierry Roland

C'est drôle, j'avais failli écrire un billet avec ce titre cet hiver. Il était venu signer des autographes au CE, j'avais pensé à un cadeau de Noël pour mon père, ou pour ma tante qui a le défaut supplémentaire d'aimer le foot.
J'y avais renoncé, j'avais eu peur d'être trop familière, d'en quelque sorte lui sauter au cou, tant il fait partie de mes souvenirs, comme Max Meynier, par exemple. (Et le film de 18h du dimanche soir sur TF1, toujours interrompu à 19h par mon père qui regardait Stade 2. J'ai mis des années à connaître la fin du Corniaud.) Qui reste-t-il? Bouvard, bien plus que Drucker. (Comme tout cela est vieux. Obligée de googler "Jean-Pierre Pernaut" en lisant La carte et le territoire. Tenir le siècle à distance, comme c'est facile.)


Dernier TG. Une année, plus que deux cours. En neuf samedis nous avons réalisé une sorte de miracle, à se battre sur des sujets inattendus (ce n'était pas les sujets, qui étaient inattendus, non, au contraire, fort convenus (le sacré, la tolérance, les Actes des Apôtres), mais justement, le fait de se battre et débattre avec tant de passion, d'enthousiasme). Nous sommes tous vivants après avoir frôlé l'épuisement et la noyade («ravie de l'année, ravie que cela se termine» a résumé une participante: c'est tout à fait ça), un peu surpris de constater notre plaisir à être ensemble.
RK m'a dit à part quelques mots gentils sur ma façon de désamorcer les tensions dans le groupe, j'en suis surprise et réconfortée.


Trois heures de désherbage à la serfouette. J'hésite un peu à couper un chardon d'un mètre vingt, référence poétique oblige. Mais bon. Certaines plantes tissent des réseaux de racines si serrés qu'elles emmènent avec elles des nappes de terre. Il faudrait qu'il cesse de pleuvoir quelques jours, que cela sèche et se désagrège, je ne vais tout de même pas mettre de la terre à la poubelle.

Gazon à La Défense

Bon. Dans un sens c'est lamentable, dans l'autre c'est vert. Et puis il y avait du soleil, il ne faut pas bouder son plaisir.
Il y avait de la bière gratuite, je n'ai même pas bu (de la blonde, bof).

Vendredi 15

Aménagé (de façon non préméditée, parce que H. veut «que je fasse lire O.», comme si c'était quelque chose qui se décrète), une étagère de livres à lire selon cette liste, c'est-à-dire que j'ai passé une heures à réunir les livres que nous possédons déjà sans avoir besoin de rien acheter (évidemment, ce sont les moins "drôles", les plus classiques, ceux qui se trouvent assez naturellement dans n'importe quelle bibliothèque si l'on excepte Les aigles décapités provenant d'une lecture scolaire d'un aîné ou Les bébés de farine, rescapé des années où j'achetais des livres pour enfants (très bon livre). (La grâce au désert fait partie de la liste, chic!)).

Mon but est moins «de faire lire» que de démontrer qu'un effort minime et régulier permet d'abattre beaucoup de travail: un livre par semaine, cinquante-deux livres en un an, sans s'en apercevoir (bon évidemment, je triche, tous ne se lisent pas avec le même effort).

J'ai pu constater que j'ai perdu toute crédibilité aux yeux de ma fille depuis que je lui ai avoué que je n'ai pas lu plus de la moitié de la bibliothèque:
— Tu as trouvé tous ces livres aussi vite?
— Euh oui. Je ne comprends pas où elle veut en venir. Ce n'était pas très difficile.
— Ah bon. Je ne pensais pas que tu savais ce que tu avais puisque tu ne les lis pas. Je la contemple, décontenancée. Il faudrait que je lui explique que non seulement je sais quels livres j'ai dans ma bibliothèque (Quoique... en ces temps de classement et chambardement, j'ai mis la main sur un Pages choisies de Descartes annotées par Paul Valéry dont je ne me souviens absolument pas), mais qu'en plus je me souviens du lieu de leur achat (ou du don ou du cadeau) et de son motif (parfois très irrationnel, là n'est pas la question)). (Oui, ce tome de Fanny vient de chez ma grand-mère, et ce papier rose est celui qui servait à envelopper les fromages qu'elle fabriquait.)

Un peu surprise qu'on conseille La vie devant soi à des enfants de treize ans. Un certain nombre de nuances va leur échapper, euphémisme («Madame Rosa se défendait à Alger»: O. ne va pas comprendre, et ne va même pas s'apercevoir qu'il ne comprend pas). Et les fautes de français aussi, les barbarismes d'un petit Arabe... Je me souviens de mon émerveillement à constater la gradation dans la langue, qui devient de plus en plus maîtrisée au fur à mesure que l'enfant grandit.

Mis quelques livres en carton (des tables de trigonométrie, des livres de mathématiques appartenant à mon oncle ou même à mon grand oncle (un Lavisse s'arrêtant après la guerre de 1870, promettant la paix sans oublier ces centaines de milliers de Français en exil de leur patrie...)), prévu d'en donner d'autres, dégagé de la place. Conservé une France et une Europe physiques à portée de main dans les étagères, avec l'espoir toujours déçu de lire ces livres de géographie (durant les voyages en voiture, peut-être?)
Le drame de classer les livres, c'est qu'on les feuillette et donc on les lit (ces Contes du lundi... cette page sur le chauvinisme des Bavarois... ça a l'air très intéressant...)
Retrouvé mon gros Rilke (tout la prose en un volume aux éditions du Seuil) que je me désespérais d'avoir perdu, pensant même l'avoir vendu dans un accès de fanatisme (genre «désormais je lis en allemand»), sagement à sa place: mais comment ai-je pu ne pas le voir?

Vers le soir, karchérisé la clôture, côté jardin, côté rue (demain peinture!) Les herbes folles ont envahi la place occupée par la haie de thuyas coupée à l'automne. J'ai désherbé une bande d'un mètre sur douze, débrousaillé plutôt, à la bêche ou à la pioche. Avantage de l'aviron : pas d'ampoule.

Relu en passant, je ne sais plus quand, Les lettres de mon petit frère de Christophe Donner, achetées par moi, pour moi, il y a bien longtemps. Surprise par la dédicace, A Hervé Guibert. Décidément, il existe bel et bien un sixième sens, un cercle magique.

Ah oui: et trouvé une réponse pour les enfants qui me demandent «Mais à quoi ça sert, de lire?»
Ça sert à appartenir à une société secrète dont les membres se reconnaissent entre eux et dont le lien de fraternité est invisible aux autres, à ceux qui n'y appartiennent pas .
C'est un vrai club secret (et ça, c'est une idée qui va plaire à O., surtout quand C., après une seconde, reconnaît: «C'est pas faux», et que A. sourit.)

Volubilis

A Berlin, le musée Emil Nolde vendait des graines des fleurs du jardin du peintre. J'en ai rapporté à ma mère et j'en ai planté.

Ça me fait plaisir de les voir matin et soir.


bof

Déprimée. Engueulée avec ma mère à cause d'une serpilière…

Elle a voulu me prouver qu'elle avait raison à propos de la wassingue, elle est allée chercher un dictionnaire.

J'ai explosé en lui disant qu'on s'en foutait, qu'on n'en avait rien à faire, qu'il fallait toujours qu'elle ait raison pour des trucs qui n'avaient pas la moindre importance.

Elle a secoué la tête en disant "Je comprends beaucoup de choses chez A.".

Trois jours pour rien. #fail

rectificatif : pas tout à fait pour rien : durant nos trois jours d'absence les feuilles des chênes se sont déployées. Tout est vert désormais.


J'ai vraiment hurlé. A la réflexion je pense que ça vient de la mort de Paul Rivière. La dernière fois que j'ai craqué ainsi, c'était après la mort de mon grand-père.

Faner

En avril poussent des jacinthes sauvages dans le jardin. Tous les ans je repousse le moment de la première tonte afin de ne pas les abîmer et les laisser se multiplier.

J'ai appris à midi que c'était la bonne méthode pour ne pas avoir besoin de tondre souvent: attendre juin que l'herbe soit haute, la couper comme on ferait les foins. Ensuite elle repousse peu, bien moins qu'une pelouse ordinaire.

Mai glorieux

Semaine 17

Samedi 19 avril

Levée état caoutchouteux. Tellement à la bourre qu'on a fini au chinois. Après-midi dans un gymnase de Ste-Geneviève-des-Bois. Dans les tribunes, un canapé et un fauteuil en velours râpé. Je m'endors dans le fauteuil. Il n'y a pas de micro, l'atmosphère est étrangement calme malgré le poc obsédant des balles, je dors. Plus tard, un père et son fils de huit ans jouent à la DS sur le canapé. Le père refuse de jouer en réseau, il ne veut pas se prendre une tôle, avoue-t-il en riant.
Il fait beau, la municipalité de Sainte-Geneviève a dû recevoir une dotation en tulipes. Elles sont magnifiques.

Dimanche 20 avril

On m'a laissé dormir. Je ne me souviens de rien.

Lundi 21 avril

Bêche et pioche. Ampoules. Chaque fois je pense à Martine, qui m'avait dit que l'un des passages qui l'avait le plus impressionnée dans Autant en emporte le vent (le film) était celui où Rhett saisit les mains de Scarlett venue lui rendre visite en prison et s'aperçoit aussitôt qu'elle a travaillé la terre et comprend qu'elle est dans la misère: les mains d'une vraie dame sont blanches et douces.

Mardi 22 avril

Je range l'étage en laissant tourner Out of Africa. Je connais si bien ce film que les dialogues me suffisent à voir les images. J'aime profondément la voix de Meryl Streep qui intervient en off dans la bande-son.
Mail de Thessalonique: c'est oui !
Corvée de pluches. Gratin dauphinois (du lait des pommes de terre de la crème, jamais de fromage). Beaux-parents.
Lorsque je fais remarquer à H. que nous avons dix-huit ans de mariage depuis la veille, il s'exclame avec conviction: «Putain!!!». Parfois j'aimerais avoir droit à des réponses de roman-photos (mais résisterais-je alors à la tentation de me moquer?)

Mercredi 23 avril

Dans le RER, malendus agaçants avec notre voisine de banquette qui veut à toute force faire la conversation. Elle suppose: «? Journée à Paris pour une sortie culturelle?» Euh non, pas exactement: j'abandonne les monstres qui vont voir Bienvenue chez les Ch'tis pour ensuite manger au MacDo puis lire des mangas à la Fnac jusqu'à six heures du soir. Je me tais, je ne veux pas l'horrifier. Me font rire et m'agacent, ces gens qui veulent construire des enfances parfaites à leur progéniture. Je veux lui donner du n'importe quoi et de la liberté, afin qu'elle se fabrique des souvenirs.
Le coiffeur me trouve une ressemblance avec Adeline, je ris, et encore plus en tapant ces lignes après avoir cherché une photo. Je regarde des photos de Gilardi dans Gala, et d'autres de J-Lo et de ses jumeaux (Rien de plus faux que ces photos, une mère de jumeaux ne ressemble pas à ça, et si elle y ressemble, c'est dommage). Je viens dans ce salon parce que les coiffeurs sont adorables. La shampouineuse est une jeune grosse blonde à la poitrine abondante, pas du tout 8e arrondissement, du genre à mettre en toute inconscience un soutien-gorge noir sous un haut rose trop transparent qui la boudine. Elle aussi est très gentille. J'aime les gens gentils, ils me rassurent, je peux traverser tout Paris uniquement pour retrouver des commerçants gentils (et puis il faut boycotter les cons).
Je passe à la librairie, mes livres sont arrivés, je commence dans Vie politiques le chapitre sur Isak Dinesen, l'écriture d'Hannah Arendt est toujours aussi concise. (Et ce soir, en vérifiant l'orthographe de "Meryl Streep", je tombe sur cette phrase extraordinaire de Wikipédia à propos de Karen Blixen: «Sa syphilis semble avoir été guérie de son vivant mais pourrait avoir été une cause de sa mort.»)
Vélib. Il fait beau. Arrêtée au feu devant l'Assemblée nationale, je contemple la Seine et les toits gris du Louvre qui flottent au-dessus des frondaisons des arbres le long des quais. Paris.
Trois livres dans les bacs de Gibert, je confonds Le Ranch de Flicka et L'herbe verte du Wyoming (zut) et je trouve Le Jeu de la dame en grand format. T. le connaît, ça me fait plaisir.
Cantine, rires, peine d'amour, vélos, côte, librairies, il faudrait sans doute que je recharge mon compte Vélib, ma carte ne me permet plus de retirer de vélo. J'arrive en retard chez Mariage.
Ma mère arrive ce soir, stress. Ne pas y penser.

Jeudi 24 avril

Journée dans le jardin. Epuisée à midi par une matinée de piochage, j'ai honte. Jardiner une journée n'est pas qu'une utopie d'emploi du temps, c'est également une utopie physique: je n'en suis pas capable.
Sieste. Je commence L'Aliéniste.
Je tonds malgré tout la pelouse l'après-midi. Peu de temps après, il pleut. Je coupe mes ongles très courts pour me débarrasser de la terre et des traces d'herbe (je découvre sur wikipedia des précisions kâmasûtriennes sur l'usage des ongles... (mdr)).

Vendredi 25 avril

Nous ne sommes pas retournées travailler au jardin. Perdu la matinée je ne sais comment, en parlant avec ma mère, je suppose (ou en l'écoutant). Nous ne nous sommes pas disputées, nous ne nous sommes pas disputées, elle n'a pas pleuré, tralala...
L'après-midi, maman veut rendre visite à une amie opérée à l'hôpital Pitié-Salpêtrière, elle craint de se perdre dans le RER, je l'accompagne. L'opération est impressionnante, ouverture de la boîte cranienne pour atteindre l'arrière de l'?il, un énorme bandage entoure la tête de l'opérée, on se croirait dans un film. Délicatement, la panseuse a laissé une oreille accessible. L'amie de maman n'a pas perdu son humour (assez remarquable vu les tribulations de sa vie par ailleurs). J'apprends que c'est elle qui m'a portée sur les fonts baptismaux en l'absence de ma marraine.
Nous rentrons de la gare à pied. Soleil. Maman part. Deux jours sans se disputer. Elle a même paru apprécier les périodes de délire que sont (souvent) les repas. A retenir des conversations du déjeuner: dans l'hémisphère sud, le soleil se trouve de l'autre côté de l'écliptique, il convient d'en tenir compte lorsque qu'on essaie de planter sa tente au mieux pour la sieste (souvenir d'un voyage de ma mère au Bostwana).
H. est rentré furieux d'un passage chez les revendeurs Apple rue du Renard: son écran 30 pouces vire au vert depuis deux ou trois semaines, en anglais le bug s'appelle "dancing pixels". Verdict: le défaut est connu, cet écran n'est pas réparé, les revendeurs en font l'échange standard, s'il n'est plus sous garantie, cela revient à en acheter un neuf... Une petite fortune. Quelques recherches sur Internet plus tard, nous trouvons la cause du problème et sa solution (c'est si bizarre que je l'écris ici, dans l'espoir de rendre service à quelques geeks égarés): l'écran chauffe trop, il convient donc d'en régler la luminosité et la bande passante (voir la réponse de Richard Jacobson ici (le 27 octobre 2005)), le logiciel de contrôle de l'écran se télécharge ici.
Je ramasse Le Jeu de la dame qui traîne sur la table du salon, H. l'a relu hier, je l'ouvre, je m'y plonge, je prépare du thé.
Je me demande si je vais bloguer ce soir, moins on blogue, moins on blogue, je ne sais plus si j'ai envie/le courage d'être sérieuse ou pas, par instants je voudrais ne connaître aucun de mes lecteurs pour me sentir libre de pondre soit des posts à mourir d'ennui, soit des posts total délire, mais je sais bien que les quelques personnes avec qui j'ai "naturellement" envie de discuter désormais sont toutes des blogueurs ? ce qui n'est pas sans poser quelques problèmes avec toutes les autres (je m'ennuuuiiiie. Rien à leur dire).
Je décide de me plonger dans cette recension lacunaire, temps qui passe. Il s'agit d'écrire ou de cesser d'écrire. Il n'y aura pas, as usual, de juste milieu ("le sens de la mesure", dirait le psychiatre dans Mrs Dalloway).
Pendant que je tape ces lignes, H. et C. hurlent de rire en lisant les commentaires de ce post (si vous m'offrez le T-shirt trollesque des commentaires, je jure de le porter). C'est très geek, ce soir.

La faune et la flore

Je fais le ménage le moins souvent possible et je n'ai pas le temps de m'occuper du jardin (ce que je regrette davantage que le ménage, les plantes étant les êtres les moins ingrats que je connaisse).

Lorsque je veux m'occuper du jardin, je suis assez rapidement désarmée par la pugnacité des mauvaises herbes : je n'y peux rien, elles me font rire et me remplissent d'admiration. Quand la même plante, déracinée à deux ou trois reprises, repousse à un quatrième endroit, faisant même un coude pour aller chercher le soleil, j'ai envie de rire, et je ne me sens pas la force de lui refuser son bout de ciel si chèrement conquis.
Au fond de moi, l'obstination des plantes me rassure : quelle que soit la malfaisance humaine, elles sont là, poussent dans les gouttières, prennent racine dans les failles, font éclater le ciment, le goudron… Allons, tout n'est pas perdu. Mais je fais un bien piètre jardinier, surtout si l'on songe qu'une chenille poilue obtient toute mon indulgence, pour peu qu'elle soit suffisamment bizarre. Je ne peux pas la détruire, même si elle mange les rosiers : Dieu sait quel papillon en sortira.

En temps normal, l'agitation d'une maisonnée suffit à cantonner les araignées et les insectes dans les failles insoupçonnées de la maison, sans compter que de jeunes chats sont d'efficaces insectivores.
Mais après une semaine d'inoccupation, la maison devient le royaume des araignées. C'est fascinant. Les faucheux (ou la même famille, ces araignées toutes en pattes) tendent des fils poisseux au ras des plafonds et dans les angles lumineux. Quand les œufs éclosent, les centaines de petites araignées prises dans le nuage de toile ressemblent aux nébuleuses célestes (j'ai voulu les prendre en photo avant de les aspirer, mais H. a trouvé profondément choquant que je veuille photographier mes futures victimes; j'ai eu l'impression d'avoir bafoué la convention de Genève).
Il y a les grosses araignées noires, que j'appelle «araignées d'églises», parce qu?elles me paraissent avoir une prédilection pour les endroits sombres et anciens. À une époque, il y en avait une qui sortait chaque soir à l'endroit où je rangeais mes bottes. Je la tolérais, observant avec curiosité ses habitudes, jusqu'à ce qu'une seconde apparaisse : j'ai alors imaginé des grappes d'œufs, des dizaines d'araignées noires, et j'ai massacré tous les spécimens à ma portée. (Chaque fois que je tue un insecte ou une araignée, je me demande si c'est un mâle ou une femelle.)
Je ne fais pas de chasse systématique aux araignées, surtout l'été : elles protègent des moustiques. Un jour, j'en ai vu une piquer et emmailloter un insecte à l'allure de poisson-chat argenté, d'un centimètre environ : je déteste cette bestiole, tout animal m'en débarrassant est un allié naturel.
Mais les araignées les plus merveilleuses sont celles qui vivent dehors. Nous avons une espèce, grosse comme une pièce de un centime, cuivrée tigrée, qui tisse de magnifiques toiles entre des points incroyablement éloignés, trois à quatre mètres parfois (comment est-ce possible?). L'une d'entre elles est entrée par hasard dans la cuisine (elles n'essaient d'entrer qu'à l'automne en temps normal) et a tissé une toile entre l'évier et une chaise pendant la nuit. H. ne l'a pas vue et est passé à travers juste avant son départ.
Sans cela, je n'aurais pas eu le courage de détruire un si bel ouvrage. J'aurais laissé mon araignée tranquille toute une semaine. Là encore, je suis sans défense devant tant d'adresse et d'obstination.

Poésie potagère

Au Journal officiel de ce jour, texte 18 :

Art. 3. - Est prolongée, pour une durée de cinq ans à compter du 1er janvier 2007, l'inscription au Catalogue officiel des espèces et variétés de plantes cultivées en France dont les semences peuvent être soit certifiées en tant que « semences de base » ou « semences certifiées », soit contrôlées en tant que « semences standards » (rubrique a), des variétés de plantes potagères désignées ci-après :
Ail : Clédor, Corail, Cristo (et son [ses] synonyme[s] Cristop), Gayant (et son [ses] synonyme[s] Artop), Jolimont, Moulinor, Primor, Vigor Max.
Aubergine : Ronde de Valence.
Aubergine déclarée hybride : Marfa, Mistral.
Betterave potagère/betterave rouge : Crapaudine.
Carotte : Suprême, Touchon.
Carotte déclarée hybride : Nandor, Presto, Primo, Tancar, Vigor.
Chicorée frisée : Frisela, Glory, Grosse pommant seule.
Chicorée scarole : Blonde à coeur plein (et son [ses] synonyme[s] Dorée à coeur plein), Prada, Ronde verte à coeur plein, Vicor.
Chou cabus déclaré hybride : Altess, Brigadier, Guardian, Judge, Picador.
Chou de Milan déclaré hybride : Capriccio, Norma.
Chou rouge déclaré hybride : Fuego, Redsky.
Chou-fleur déclaré hybride : Escale, Jeff, Nominoé, Sérac, Taroke.
Concombre : Le Généreux, Marketer.
Cornichon : De Bourbonne (et son [ses] synonyme[s] Amélioré de Bourbonne), Fin de Meaux, Vert petit de Paris (et son [ses] synonyme[s] National).
Concombre déclaré hybride : Darina, Edona, Gynial.
Courgette déclarée hybride : Amalthee, Jédida, Sofia.
Fenouil déclaré hybride : Amigo.
Fraisier : Darsival, La Chapelaine, Milsei, Mount Everest, Sans rivale, Surprise des halles.
Haricot à rames : Bannerol, Haricot maïs.
Haricot nain : Aquilon, Blondor, Booster, Braimar, Calisto, Calypso, Coco blanc Gautier, Coco nain blanc précoce (et son [ses] synonyme[s] Coco de Carpentras), Coquette, de Rocquencourt, Duel, Fruidor, Impact, Liverte, Marfil, Michelet à longue cosse, Primel, Royalnel, Totem.
Laitue : Amelia, Bacares, Ballon, Bérénice, Blonde de Paris (et son [ses] synonyme[s] Batavia blonde de Paris), Blonde maraîchère, Brunia, Cardinale, de Verrières (et son [ses] synonyme[s] d'hiver de Verrières), Dorée de printemps, Féria, Gloire du Dauphiné, Gotte jaune d'or (et son [ses] synonyme[s] Gotte dorée), Grosse blonde paresseuse, Hussarde, Kinemontepas, Kristine, Krizabri, Kublaï, Lores, Madrilène, Nadine, Sucrine, Têtue de Nîmes (et son [ses] synonyme[s] Cadières), Trocadéro (et son [ses] synonyme[s] Trocadéro à graine noire, La Préférée), Val d'orge, Verpia, Verte maraîchère, Vista.
Lentille : Anicia.
Mâche : Coquille de Louviers, D'Italie à feuille de laitue, Ronde maraîchère, Verte de Cambrai.
Melon déclaré hybride : Amigo, Baggio, Brennus, Calipso, Capitol, Europer, Fiesta, Hélios, Jalisco, Jérac, Laser, Lunaduke, Luxo, Milky Road, Troubadour.
Melon d'eau, pastèque déclarée hybride : Fabiola.
Navet : Blanc dur d'hiver, de Croissy (et son [ses] synonyme[s] demi-long de Croissy, Précoce de Croissy), Jaune boule d'or, Marteau (et son [ses] synonyme[s] des Vertus marteau).
Oignon : Elody, Printanier parisien.
Piment, poivron : Doux italien, Piquant d'Algérie.
Piment, poivron déclaré hybride : Buster, Campor, Denver, Forti, Livor, Madison, Nour, Ori, Predi, Siénor.
Poireau : Atal, Azur, Castor, d'hiver de Saint-Victor, Flipper, Révil.
Pois : Abador, Arkel, Auréole, Bamby, Cabree, Caribou, Carouby de Maussane, Cobalt, Douce Provence, Etna, Primdor, Télévision, Tézierprime.
Radis de tous les mois : Bamba, Java, Novo.
Radis de tous les mois déclaré hybride : Aviso, Clipo.
Tomate : Cannery Row, Caraïbo, Carlin, Fline, Marmande VR, Raf, Roma VF, Saint-Pierre.
Tomate déclarée hybride : Camélia, Catherine, Daïquiri, Fandango, Opéra, Ovata, Pétula, Rougella.

Art. 4. - Est prolongée, pour une durée de cinq ans à compter du 1er janvier 2007, l'inscription au Catalogue officiel des espèces et variétés de plantes cultivées en France dont les semences peuvent être contrôlées en tant que « semences standards » (rubrique b), des variétés de plantes potagères désignées ci-après :
Aubergine : De Barbentane (et son [ses] synonyme[s] Violette de Barbentane), De Toulouse (et son [ses] synonyme[s] Violette de Toulouse).
Carotte, type fourragère : Blanche à collet vert hors terre, Jaune du Doubs (et son [ses] synonyme[s] Jaune obtuse du Doubs).
Carotte : De Luc (et son [ses] synonyme[s] Demi-longue de Luc), de Meaux (et son [ses] synonyme[s] Longue lisse de Meaux).
Chicorée frisée : de Louviers (et son [ses] synonyme[s] Fine de Louviers), de Meaux, de Ruffec, d'été à coeur jaune (et son [ses] synonyme[s] de Saint-Laurent), d'hiver de Provence (et son [ses] synonyme[s] d'hiver de Saragna), Grosse pancalière, Wallonne.
Chicorée scarole : Cornet d'Anjou, Cornet de Bordeaux, Géante maraîchère.
Chou cabus : Cœur de bœuf des Vertus (et son [ses] synonyme[s] Cœur de bœuf moyen de la Halle), Nantais hâtif (et son [ses] synonyme[s] Nantais Colas), Pointu de Châteaurenard, Précoce de Louviers (et son [ses] synonyme[s] Très hâtif de Louviers), Quintal d'Alsace (et son [ses] synonyme[s] Quintal de Strasbourg).
Chou de Milan : d'Aubervilliers (et son [ses] synonyme[s] Hâtif d'Aubervilliers).
Chou rouge : Rouge gros.
Haricot à rames : Coco blanc à rames (et son [ses] synonyme[s] Coco gros Sophie), Michelet à rames, Or du Rhin (et son [ses] synonyme[s] Merveille de Venise), Soissons gros blanc à rames.
Haricot nain : Coco nain rose d'Eyragues, Contender, Fin de Bagnols (et son [ses] synonyme[s] Bagnolais), Lingot (et son [ses] synonyme[s] Suisse blanc), Saint-Esprit à oeil rouge, Saxa, Soissons nain à gros pied, Triomphe de Farcy.
Laitue : A couper feuille de chêne blonde à graine noire, Blonde de Doulon (et son [ses] synonyme[s] Patience), Blonde du Cazard (et son [ses] synonyme[s] Reine de juillet, Wunder von stuttgart, Henri Monville), Brune d'hiver (et son [ses] synonyme[s] Passion brune, Passion rosée), Craquerelle du Midi (et son [ses] synonyme[s] Craquante d'Avignon), de Pierre-Bénite, du Bon jardinier (et son [ses] synonyme[s] Rhénania), Frisée de Beauregard (et son [ses] synonyme[s] Reine des glaces), Grosse blonde d'hiver (et son [ses] synonyme[s] Bourguignonne), Merveille des quatre saisons (et son [ses] synonyme[s] Besson), Merveille d'hiver (et son [ses] synonyme[s] Mai Wunder), Passion blonde à graine blanche (et son [ses] synonyme[s] de Trémont), Reine de mai de pleine terre, Rouge grenobloise, Rougette de Montpellier (et son [ses] synonyme[s] Rougette du Midi à graine noir).
Mâche : A grosse graine.
Navet : A forcer nantais, d'Auvergne hâtive (et son [ses] synonyme[s] Rave d'Auvergne hâtive), d'Auvergne tardive (et son [ses] synonyme[s] Rave d'Auvergne tardive à collet rouge), de Milan à forcer à collet rose (et son [ses] synonyme[s] de Milan rouge extra-hâtif à chassis), de Montesson (et son [ses] synonyme[s] demi-long de Cambrai, de Peronne), de Nancy à feuille entière, Long du Palatinat (et son [ses] synonyme[s] Rosé de Verdun), Noir long de Calluire, Noir long, Rave du Limousin.
Oignon : de Barletta (et son [ses] synonyme[s] Extra-hâtif de Barletta), de la Reine (et son [ses] synonyme[s] Très hâtif de la Reine), de Malakoff (et son [ses] synonyme[s] Extra-hâtif de Malakoff), de Moissac (et son [ses] synonyme[s] de Saint-Michel), de Mulhouse type Auxone, de Paris (et son [ses] synonyme[s] hâtif de Paris), de Vaugirard (et son [ses] synonyme[s] Très Hâtif de Vaugirard), Espagnol (et son [ses] synonyme[s] Valencia), Extra-hâtif parisien, Gros (et son [ses] synonyme[s] Blanc de Lisbonne), Paille des Vertus, Premier, Valenciana temprana (et son [ses] synonyme[s] de Valence hâtif).
Persil : A grosse racine gros hâtif, Frisé vert foncé.
Piment, poivron : de Cayenne, doux d'Espagne, Marconi.
Poireau : Bleu de Solaise, de Liège, Géant précoce, Jaune gros du Poitou.
Pois ridé : Lincoln (et son [ses] synonyme[s] Prodige), Merveille de Kelvedon, Onward, Téléphone à rames, Téléphone nain (et son [ses] synonyme[s] Daisy).
Pois lisse/pois rond : Caractacus, Express à longue cosse (et son [ses] synonyme[s] Le Généreux, Bountiful),
Nain très hâtif (et son [ses] synonyme[s] d'Annonay), Petit provençal, Plein le panier (et son [ses] synonyme[s] Fillbasket), Roi des conserves, Serpette Guilloteaux (et son [ses] synonyme[s] Merveille d'Etampes), Serpette nain cent pour un
Pois mange-tout : Géant à fleur violette
Radis de tous les mois : A forcer rond écarlate (et son [ses] synonyme[s] Rond écarlate hâtif), Cerise, Rond écarlate, Rond rose à très grand bout blanc (et son [ses] synonyme[s] de Sézanne).
Radis rave : Blanche transparente (et son [ses] synonyme[s] A forcer blanche transparente), Noir gros long d'hiver de Paris (et son [ses] synonyme[s] Noir gros long d'hiver), Noir gros rond d'hiver, Noir long maraîcher (et son [ses] synonyme[s] Noir long poids d'horloge), Ovale blanc de Munich, Rose d'hiver de Chine, Violet de Gournay.
Tomate : Cerise.
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