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Plombs

Froid de canard au bureau. J'essaie de régler les thermostats qui s'allument trois secondes et retournent au gris. Que se passe-t-il?

Je suis la seule responsable sur les lieux. A midi, j'envoie un sms à la DAF en vacances pour savoir qui je dois contacter: le gestionnaire de l'immeuble? un plombier chauffagiste? Avons-nous des contrats, peut-elle me donner des numéros de téléphone?

Elle m'envoie deux numéros, que j'appelle l'un après l'autre. Un chauffagiste passe dans l'après-midi. Il a l'habitude, il sait où est rangé le badge pour se déplacer dans tout l'immeuble (nous n'occuppons que trois étages, les trois autres sont loués).
Il revient quelques temps plus tard: «il n'y a personne dans les derniers étages, les plombs ont sauté. Ça faisait longtemps que ça n'était pas arrivé, au moins cinq semaines (What? mais cinq semaines, ce n'est pas long du tout. Et à chaque fois quelqu'un se déplace?) Ça a aussi sauté chez vous, au premier. J'ai remis les plombs en place».

Je lui demande de me montrer le tableau électrique, je prends des notes, je vais mettre des étiquette. J'ai toujours l'espoir de devenir autonomes dans le traitement de ce genre de problème.
En me quittant, il me dit: — au revoir, à la prochaine fois.
— Ah non, j'espère ne jamais vous revoir. Bonne année.

Il paraît donc certain que les plombs vont à nouveau sauter.
Mais pourquoi?

Vers quatre heures, la température commence à s'élever. Demain il fera bon.

Shit happens

Je suis restée en télétravail car un couvreur devait passer. En son honneur, j'ai commencé à ranger et passer la serpilière au dernier étage, bien poussiéreux.

Le couvreur n'est pas venu (mais le secrétariat a prévenu). En vidant le seau, j'ai fait tomber une éponge dans les WC qui, emportée par la force de l'eau que j'étais en train de déverser, a aussitôt disparu.
Il y a donc une éponge dans les canalisations. Quel diamètre font celles-ci? Bouchon ou pas bouchon? Suspens.
A suivre.

Problème de robinets

Dans la rubrique aménagement de bâtiment, autre truc et astuce: n'installez pas un robinet de lavabo ne fonctionnant qu'à la détection de mouvements.
En effet, la détection de mouvements nécessite de l'électricité. Donc si vous n'avez pas d'éléctricité, vous n'avez pas d'eau au robinet.

Radiateurs

Quand nous sommes arrivés dans le loft à Noël nous avons eu un coup au cœur: les radiateurs faisaient un épouvantable bruit de soufflerie. Comme d'une part nous étions dans le déni (nous venions d'arriver dans le lieu dont nous rêvions depuis six mois: tout devait être parfait), que d'autre part nous avions très peur qu'il faille changer toute la plomberie (est-ce que l'ancien propriétaire nous avait fait un coup de pute? Il paraissait si sympathique), nous avons coupé les radiateurs du rez-de-chaussée et maintenu la température grâce à l'insert; au premier étage nous avons mis les radiateurs au plus bas pour diminuer le bruit et compté sur la chaleur qui monte pour chauffer le deuxième étage.

Depuis les problèmes de plomberie se sont multipliés: plus d'eau chaude fin juin, les robinets de raccordement de la machine à laver fuient (je les ouvre et ferme à chaque utilisation, heureusement pour deux adultes elle tourne moins que pour six), la chasse d'eau de l'étage ne fonctionne plus depuis deux mois et la seule solution durable semble de découper le mur dans le dressing pour accéder au mécanisme sans démolir la salle de bain et le changer pour un neuf. Nous avons coupé l'eau et nous faisons à l'ancienne: deux bassines dans la cuvette chaque matin.

Le seul problème que nous avons réellement traité est celui de l'eau chaude (dur dur pour la vaisselle et la douche). Nous avons appelé un chauffagiste fin juin: la chaudière était restée sur mode «maintenance», d'où selon lui le bruit de cocotte-minute des radiateurs. Le fumiste s'est excusé d'avoir oublié de basculer le mode lors de sa dernière révision et nous a fait un rabais. Il paraît que notre installation est neuve et de très bonne qualité.
Durant les quelques jours chauds de l'été (si, il y en a eus), je me suis rendue compte que la température du local de la chaudière était excessive (considérant qu'il s'agit de gaz, cela me fait peur): nous avons laissé la porte ouverte et baissé la température de la chaudière, ce qui fait que celle-ci s'est mise en mode sécurité et que nous avons dû rappeler le fumiste…

Je me suis mise à surveiller la chaudière. A force d'observations (et de photos pour preuve et mesure du phénomène), je me suis rendue compte que la pression dans la chaudière diminuait: de l'eau s'évaporait (H.: «Mais comment est-ce possible? Il y a une fuite dans le circuit? Moi: Je ne sais pas et je m'en fiche puisque j'ai une solution»). Désormais je rajoute de l'eau tous les quinze jours environ. C'est peut-être dû au fait que c'est une chaudière à condensation.

Avec anxiété, nous avons rallumé le chauffage ce matin.
Les radiateurs ne font plus de bruit.

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Sortie du soir, sans doute la dernière de la saison (19h10).



Quand la planification coïncide avec l'urgence

L'année dernière nous n'avons pas curé notre canalisation. J'avais donc mis l'opération à l'ordre du jour de ce week-end, parce que des gargouillis dans la baignoire lors d'un orage récent m'avait inquiétée, parce qu'il vaut mieux le faire pendant qu'il fait encore chaud et pendant qu'O. est encore là.

Je n'ai pas eu à utiliser ma persuasion.
Comme j'avais fait le marché et la cuisine (une fois n'est pas coutume), la vaisselle revenait aux garçons. H. lave à grande eau, c'est agaçant pour O. et moi qui sommes économes, mais il est inutile de protester. Soudain O. fait remarquer: «Tu as renversé de l'eau partout».

En fait non. C'était l'évacuation de l'évier qui refoulait dans l'évacuation du lave-vaisselle et débordait sur le plancher de la cuisine. J'avais été justement alertée par l'orage l'autre jour, la canalisation principale était belle et bien bouchée (ou quasi). Les plombs ont sauté, il a fallu explorer la chaufferie, découvrir des fils électriques noyés dans des plinthes en bois trempées du fait d'un tuyau en piteux état (mais lui attendra, si la canalisation est débouchée il devrait tenir encore un peu, d'après ce que j'ai compris).
Et donc après-midi à déplacer les planches mouillées (provenant d'étagères démontées depuis les travaux) de la chaufferie à la terrasse, à acheter un adapteur pour le kärcher (car le nôtre est trop vieux, il a fallu se rabattre sur une marque concurrente (je note tout cela pour la patience de noter et pour la méticulosité que demande chaque action non routinière: rien n'est jamais simple, il y a toujours une anomalie (d'où l'extraordinaire du récit de Mathieu Lindon dans Ce qu'aimer veut dire quand il part chercher un bouchon pour le lave-linge: tout se passe bien du premier coup))) puis à monter la buse, à curer les canalisations, puis à reranger les planches en les isolant du sol.

Pendant ce temps j'ai fait une tarte aux figues.

D’accomplissement en accomplissement

Levés tôt : en ce matin de pont, un (quoi ? plombier, égoutier, ouvrier ?) de Sanitra passait déboucher les canalisations, ou plutôt la canalisation, celle connectée à la baignoire et à la machine à laver qui se bouche tous les trois à dix ans. L’ouvrier nous a affirmé être celui qui était venu en 2001 : mais quel âge avait-il, il paraît si jeune.
Il doit y avoir quelques mètres de canalisation à contre-pente sous la terrasse, diagnostique-t-il, ce qui fait que l’eau stagne et des dépôts se forment et se calcifient. Il nous a conseillé d’introduire une fois par an le karcher avec une buse particulière dans le tuyau pour le curer nous-mêmes : « cela vous reviendra beaucoup moins cher ». (Je l’écris ici pour garder une trace du conseil.)

Il ne restait déjà plus que deux jours sur le week-end de quatre. La météo annonçait du soleil aujourd’hui, de la pluie demain. J’ai donc abandonné le grenier (qui n’aura perdu que dix centimètres de papier) pour décréter que maintenant que j’avais fini de lasurer le nouvel abri pour le bois, il fallait déplacer la stère ou la stère et demie appuyée contre la maison dans le-dit abri (afin que le plombier-fumiste puisse venir faire les travaux destinés à isoler le robinet extérieur : «  C’est tout un ensemble ! » (s’exclamait mon père, etc.))

Je ne sais plus pour quelle raison, peut-être simplement ma paresse, mon statut d’épouse et de mère alors que mon fils a dix-huit ans, je n’avais pas participé à la constitution du tas de bois initial. Aujourd’hui, Olivier est en camp scout et Hervé a des contractures suite à son passage chez l’ostéopathe vendredi, donc la corvée de bois retombe sur A. et moi, Hervé supervisant l’utilisation de la brouette.

Brouette par brouette nous déplaçons les bûches. Le chêne coupé par les voisins malveillants, les arbres poussant comme de la mauvaise herbe contre les murs ou au dessus du fil à linge, le châtaignier qui a fini par mourir de ses blessures de 2000, je vois défiler un peu de notre histoire en rangeant les bûches dans l’abri à bois. Nous dérangeons araignées et fourmis (cela grouille : « Ne touche à rien, tu vas voir, dans vingt minutes, tout aura disparu. » Un quart d’heure plus tard, plus une fourmi, plus un oeuf, tout a été rapatrié à l’abri par les fourmis organisées jusque dans l’affolement. « Incroyable ! »), j’entasse en mettant le bois le moins sec en bas, il fait chaud. Deux heures de travail le matin, pause déjeuner, nous reprenons à deux, sans H.
A. se plaint, elle se sent barbouillée, la chaleur ou l’ennui ? « Rentre, je vais finir seule. » Une brouette, deux, cinq, je m’obstine, il fait chaud mais je ne veux pas avoir à y revenir, je veux que cette tâche soit derrière moi. Je suis satisfaite car il se confirme que mon dos est guéri.

En fin d’après-midi, coup de main au fils de nos amis expatriés qui a commandé un lit au Conforama d’Ormesson : comme il n’a ni permis ni voiture il lui faut un chauffeur. Nous passons deux heures sur la route de Boissy-St-Léger et Ormesson. Etonnants paysages, la forêt et la campagne rôdent aux portes de l’Ile de France.
Antoine ne s’est pas méfié, il pensait qu’il suffisait de se présenter à Conforama pour avoir un camion. Mais non : il n’y en a que deux ou trois, il faut les réserver, ils sont sortis, il doivent être rentrés avant six heures et demie, nous n’aurons pas le temps de le ramener… (Pendant ce temps deux employés se disputent violemment dans l’entrepôt, si violemment que la réceptionniste avec laquelle nous parlementons, embarrassée, se lève pour fermer la petite fenêtre derrière elle).
Nous nous regardons. Antoine part en vacances la semaine prochaine, H. sera à Tours (or il faut que nous soyons deux, un pour la camionnette, un pour la voiture qui nous amène à Ormesson), Antoine est venu avec un ami qui habite St Ouen, de l’autre côté de la région parisienne, ce qui représente des heures de transport… Repartir bredouilles ?
Riant in petto, j’observe H. utiliser une stratégie que nous avons développée au cours des années : l’occupation physique du terrain. Il ne discute pas, il n’argumente pas, il reste là au comptoir flanqué des deux jeunes gens qui ne se rendent compte de rien, prononçant de temps à autre une platitude pour donner l’illusion d’une conversation (« C’est très ennuyeux », « Dommage que ce ne soit pas précisé sur le site », etc) tandis que je fais lentement les cent pas dans la salle d’attente. La réceptionniste, la soixantaine ridée, revêche et énergique, nous a vus et entendus discuter, évaluer les différentes autres possibilités (conclusion : aucune). H. reste là, elle répond au téléphone, fourrage dans ses papiers. Comme par magie quelqu’un ramène une camionnette, elle tente de nous expliquer que nous n’aurons pas le temps de ramener le véhicule; Hervé impavide, campé sur ses deux pieds, commence à sortir son permis de conduire.
La camionnette est à nous.

Tuyaux

Continué le rapatriement des livres de la bibliothèque du CE entrepris hier. J'emmène le gros cartable de mon père, vide, je le ramène plein. J'en ai pour deux semaines, au moins.
Recherché la fuite qui a provoqué l'inondation de la chaufferie dimanche dernier : débranché le lave-linge, testé les bondes, les tuyaux. Rien trouvé. La baignoire paraît totalement bouchée. Suite à notre intervention, nous n'avons pu rebrancher le lave-linge, les plombs sautaient.

Baignoire bouchée, robinet extérieur qui explose chaque hiver, gouttière percée, WC qui goutte : il est temps de revoir les canalisations. C'est d'ailleurs pour cela que je lasure la cabane : pour que l'on puisse déplacer le tas de bois derrière celle-ci, ce qui donnera au plombier accès au regard et lui permettra d'intervenir (travail de fond : refaire les branchements, changer les tuyaux. Mais quand ?)

Rien

Même pas piscine, même pas aviron (une flemme, ma doué!)
Un plombier est passé pour dire qu'il ne pouvait rien. Je m'en doutais, désormais je diagnostique les maux de mes canalisations à l'oreille.
Et un écart de 10% dans les effectifs entre les données de la paie et les "miennes" (chic, ça va nous occuper tout l'été (non, pas maintenant, pas le temps)).
Et sinon? Ben rien, je crois. Le couple le plus au nord de la Suède sur helpx.net est français. Il y a un ranch en Grèce qui attend de l'aide pour ses poulinages (et dans les îles Vanuatu, un élevage). Un Turc attend des Français pour faire la conversation (c'est un peu étrange). Je lis Maigret, Christoph Théobald et L'Exode (le beau-père de Moïse qui lui apprend à déléguer… non mais je rêve (Ex 18, 13-23)).

Les radiateurs

Hier soir nous évoquions au bénéfice de mes parents le jour où le tuyau d'un des radiateurs, rongé de rouille, a cédé, aspergeant l'ordinateur (heureusement la paroi de la tour) et un angle de la bibliothèque (les livres ensuite mis à sécher dans tout le salon, journal entre les pages, à la façon des herbiers).
A ma grande surprise, à nous quatre nous avons présenté trois versions de l'histoire : cela s'est-il passé le jour ou la nuit, étions-nous au dernier étage ou en train de remettre en eau les radiateurs des chambres après les avoir purgés, est-ce C. ou moi qui avons donné l'alerte? Il faut bien dire que le récit de C. me paraît plus logique, plus crédible, que mes souvenirs.

J'ai un problème avec mes souvenirs: je sais que certains sont rêvés. J'en suis certaine, car dans un cas au moins, je me vois très précisément en train de lire un livre dans la bibliothèque du collège, or il est totalement impossible que j'ai lu ce livre-là au collège. Donc l'image que j'ai est une image rêvée. Combien des images en moi sont-elles des rêves et non des souvenirs?
Cela me fait regretter de ne pas avoir tenu ce blog plus tôt (mais avant, les blogs n'existaient pas).

Mais enfin, inutile de regretter puisque ayant un blog je n'ai pas raconté l'épisode ici. Dommage, sinon nous aurions eu la réponse. C'est bien parce que je me suis aperçue de ce manque de substance que j'ai commencé à détailler davantage le quotidien. A l'époque je devais trouver cela trop personnel.
On trouve trace du changement de radiateurs ici. C'était sans doute la première fois que nous faisions appel à notre plombier portugais. (Pour la petite histoire, il ressemble un peu à James Gandolfini avant qu'il ne devienne obèse, sans doute moins grand mais avec le même sourire).

Comme d'habitude

Une semaine sans écrire (je vais rattrapper donc ça ne se verra plus dans quelques temps) et je ne sais plus qu'écrire. Il ne faut pas arrêter — ou arrêter totalement.

Commencé à m'occuper des rosiers, creusé un trou, enfin compris le principe: pioche et pelle, pioche pour réduire la terre en morceaux, pelle comme une cuillère.
Chaque fois que je vois des tombes creusées dans les western (huit dans Lone Ranger, des centaines dans Le bon, la brute et la truand) je songe aux heures et aux ampoules pour les creuser dans la réalité.

Ça se confirme, les journées sont trop courtes: les travaux de fond dans la maison et le jardin — et le sommeil à rattrapper — ne me laissent pas les deux ou trois heures de lecture quotidiennes que j'espérais.

Notre plombier portugais a tout réparé, mais la machine à laver n'est pas rebranchée.

J'écris devant The Social Network: «je n'ai pas torturé le poulet, I didn't hurt chicken!».

Grain de sable

Panne d'électricité vers onze heures. Impossible de renclancher le compteur. Nous avons d'abord cru à une panne dans le quartier (vérification chez un voisin: non) puis une goutte tombée sur la tête de O. nous a obligés à nous rendre à l'évidence: la baignoire fuyait au-dessus de l'arrière-cuisine, c'est-à-dire au-dessus du compteur électrique, mais aussi du firewall, de la boîte ADSL, etc.

Nous avons tout débranché , tout mis à sécher, rebranché l'urgent (internet pour O qui n'arrive pas à télécharger League of Legend jusqu'au bout).

Bon. Plus de lave-linge, un réseau sur deux (celui non protégé) et la perspective de casser le carrelage de la salle de bain.
Enfin, je préfère que cela arrive pendant que nous sommes à la maison.

Camping

Fuite sous l'évier de la cuisine (découverte dimanche comme il se doit). Lavé la vaisselle de deux jours dans la baignoire. (A tout prendre, je préfère avoir de l'eau et pas d'évier qu'un évier et pas d'eau.)

Week-end

J'ai enfin déballé le sac de livres amené par Patrick mi-janvier. Sous des livres de théologie, j'ai trouvé des trésors datant de 1977 (des inédits de Robbe-Grillet, des interviews de Claude Simon, etc), le petit Celse, une très jolie édition du Chat Murr en allemand: merci beaucoup Patrick, tu devais te demander pourquoi je ne t'en n'avais pas parlé, c'est que je n'avais pas encore vu.

Pour le reste, plomberie remise à neuf et révisée. Apparemment il ne sera plus possible de démonter la porte des WC et de la sortir de la pièce: entre les étagères de poches et le nouveau (minuscule) lavabo, il n'y a plus la longueur de diagonale nécessaire (en même temps, quelle importance, qui veut démonter la porte des WC?)

Vivent les plombiers européens

Mon plombier portugais est philosophe.

Autour d'un café, à neuf heures du matin (il y a longtemps que nous sommes levés, le réparateur Miele est passé à sept heures et demie (véridique). Verdict: le lave-vaisselle de vingt ans est mort, usé et recuit. Il est étrangement rassurant de savoir qu'il existe encore des réparateurs qui se déplacent et identifient les pannes à l'oreille), mon plombier portugais répond à une de mes remarques:
— La vie est une somme d'ennuis destinés à nous faire progresser.

Plus tard, je l'entends répondre à H. qui avoue sa peur à l'idée de casser le mur pour mettre à jour la canalisation des WC sans doute horizontale (j'allais écrire "trop horizontale"), ce qui ne permet pas à la pesanteur de jouer son jeu et entraîne des bouchons récurrents:
— Il ne faut pas avoir peur. Il faut résoudre le problème, c'est tout.


(Mon autre plombier est polonais.)

Un automne sous le signe de la plomberie

Ce soir, descendre à la lueur d'une lampe torche les quelques marches de l'échelle pour atteindre le compteur d'eau dans la fosse sous les thuyas. Mémoriser les chiffres: 43869743 (quatre noirs, quatre rouges).

Ne plus faire couler d'eau (chasse d'eau, douche, verre de minuit), d'ici demain.

Renouveler demain le périple sous les thuyas, mais cette fois dans la rosée du matin.

S'apercevoir (probablement, je vous tiens au courant) que le compteur a tourné, qu'il y a une fuite.

Résumé

Week-end un peu difficile, à base de plombier, réunion de classe, goûter d'anniversaire, pique-nique à la kermesse, montage de cinq armoires et deux lits.
La bonne vieille règle s'applique une fois de plus: chaque fois qu'on essaie de ranger et d'ordonner un peu cette maison, elle finit dans un désordre indescriptible.

A la kermesse, trouvé Les Misfits (le livre (sous-titré Les désemparés, traduction qui me plaît)), et surtout, pour trois euros, Les Fables de La Fontaine éditées par René Radouant (1929) dans l'édition cartonnée gris pâle des classiques Hachette. Je soupçonne mon oncle d'avoir récupéré l'exemplaire que j'ai tant lu chez mes grands-parents (ce qui est sans doute normal, puisque c'était sans doute le sien).

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