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La cave à bananes

Le jour de l'expo de Françoise, Elisabeth m'avait fait une critique si enthousiaste de la performance de Martin Granger à partir du générateur de critique de danse contemporaine que lorsque j'ai appris qu'il allait le jouer ce soir, j'ai cassé les pieds à tous pour y aller.

Très bonne soirée, avec bien plus que le spectacle de danse, mais aussi la démonstration d'une méthode qui permette en écoutant la musique plus vite (une note sur deux, une sur quatre (c'est absurde je sais: c'est le but)) nous puissions espérer écouter tout ce que nous avons stocké dans nos divers appareils. Martin est vraiment très bon, plein d'idées. J'avais déjà adoré "Conférence en forme de poire" il y a quelques années.

Après le spectacle nous dînons dans un Mexicain avec Maurice et Elisabeth.

Des pieds et des mains

Chaque année à Noël mon beau-père nous offre des places de théâtre à réserver via Cultival, et chaque année nous nous retrouvons vers le 20 décembre à devoir choisir une pièce en catastrophe avant la fin de validité des billets.

Nous avons donc choisi, un peu au hasard, un peu à cause des deux lignes d'introduction dans L'officiel des spectacles, Des pieds et des mains.
C'est une bonne pièce de boulevard, absurde et rythmée, avec une autruche (Clarence (c'est un mâle)), une superbe idiote (j'ai oublié son prénom: Dorothy?) et une impressionnante Miss Goebbels («Pas de lien de famille avec mon oncle le Dr Goebbels»).

Mais ce qui m'aura le plus frappée, finalement, c'est que depuis que j'ai parlé cannibalisme avec JYP (lui adoptant la thèse que l'interdiction de la viande de porc est destiné à prévenir le cannibalisme, moi rétorquant que cette thèse montre surtout les fantasmes et les peurs de ceux qui l'émettent), les histoires de cannibales pullulent autour de moi (je n'en dirai pas plus, j'ai déjà trop spoilé).

Veille de Noël

Je passe la matinée sur ma version grecque. Je vais lentement, je ne connais pas assez ma grammaire. Je travaille beaucoup moins que l'année dernière, il va falloir que je me reprenne.

Nous déjeunons assez tard, et il est rapidement l'heure de partir à Paris pour aller voir le ballet de Prejlocaj Le Parc. C'est alors que je découvre que A. est venue avec pour tout manteau un misérable kway blanc pour chercher les champignons à l'automne (sous lesquels elle entasse trois pulls — elle profite également d'avoir maigri pour porter deux pantalon l'un sur l'autre, mais comment fait-elle?)
Je lui dégotte dans mes armoire un manteau râpé que j'ai tant porté que je n'ai pas le cœur de le jeter. Elle le porte avec sa robe et ses Doc Martens, c'est très hype. Nous arrivons vers six heures place de l'opéra. Les grands magasins sont fermés, les rues désertées. Nous trouvons un magasin de chaussures ouvert, nous serons ses derniers clients. Nous achetons des chaussures à A., talons de trois centimètres, ce qui lui permet de se sentir sur échasses (tous ces détails sont destinés à ceux qui la connaissent IRL, qui peuvent imaginer la scène.)

Quand nous sortons, des sirènes retentissent et nous voyons arriver plusieurs policiers à moto qui remontent le long de l'Opéra. Je commence à pester intérieurement contre cette démonstration de pouvoir qui doit accompagner le déplacement d'un ponte quelconque quand nous voyons passer… le père Noël en side-car, encadré par une vingtaine de gardes civils à moto.
La farce est très bonne.

Magnifique opéra (le bâtiment), spectacle parfait, avec Alice Renavand et Stéphane Bullion en vedette dans le pas de deux final.

Le soir tard dans la nuit, alors que tout le monde est couché, je monte le sapin et place les cadeaux. O. m'a fait honte et m'a fait de la peine. J'ai vu dans ses yeux au moment où il allait au lit qu'il croyait encore au miracle, qu'il espérait encore qu'il y aurait demain quand il se réveillerait un sapin décoré et des cadeaux dans des chaussons dans tout le respect de la tradition.
Alors je n'ai pas pu dormir, je me suis relevée, j'ai monté le sapin, j'ai cherché des chaussures et des chaussons dans la maison silencieuse et j'ai placé les cadeaux en me promettant de faire mieux l'année prochaine — et toutes les années à venir.

My Fair Lady

Hier soir au Châtelet. Une très bonne soirée. J'ai été surprise de constater à quel point les musiques m'étaient familières.
My Fair Lady, c'est l'une des œuvres que j'ai étudiées en anglais en hypokhâgne.
Caroline Blakiston est particulièrement vraisemblable et élégante dans le rôle de la mère d'Higgins.
Je me disais que nous pourrions tenter désormais une adaptation française, à base d'accent de banlieue.

A la fin, alors que la salle s'est vidée mais qu'une vingtaine de spectateurs s'est réunie autour de la fosse, l'orchestre nous joue un pot-pourri des airs du spectacle. Est-ce une habitude du music-hall? C'est en tout cas très sympathique.

En sortant, nous avons la chance de nous voir attribuée la dernière table de la brasserie d'à côté. Nous reconnaîtrons les chanteurs venir dîner en petits groupes d'amis.

Vingt ans

Vu Louise. Dans vingt ans elle aura vingt ans. Moi qui avait l'impression qu'il n'y avait aucune différence entre quarante-quatre et soixante-quatre ans, je me dis maintenant qu'il y a le temps que Louise ait vingt ans.
Merci Louise !

Et sinon vu Hairspray en comédie musicale : «A toi la moumoute, à moi le bœuf en croûte!» Très bonnes traductions, très bons chanteurs/danseurs.

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